• Il y avait un peu de monde pour le grand huit. Laurie voulait profiter de ce moment seul pour parler avec James. Ce dernier sentait bien que l’adolescente attendait quelque chose.

    - Je sens que tu voudrais me parler. Je t’écoute si tu veux. Lança-t-il pour commencer la discussion d’une voix douce.

    - Eh bien,…. oui je voulais m’excuser pour tout. Tu sais pour avoir saccagé ton entreprise. Je traverse une sorte de mauvaise passe et je me suis laissée entraîner à faire des choses qui ne sont pas bien. Je reconnais que ce n’est pas une excuse et j’ai conscience d’avoir mal agi. De plus, je sais que mes actes ont eu des conséquences désastreuses pour ta société. Je suis désolée et je m’excuse également pour mes remarques désobligeantes que j’ai eues à ton égard ainsi qu’à l’égard de ma sœur. Je te suis reconnaissante de ne pas avoir porté plainte et que tu nous aies proposé une alternative. Je vais faire de mon mieux maintenant. Je te promets d’être à l’heure et d’effectuer le travail qu’on me donnera sans me rechigner à la tâche. Je te remercie aussi de passer du temps avec les jumeaux et de t’occuper de Madison. Elle a le droit d’être heureuse et vous formez un très beau couple tous les deux. Je pense que tu sais qu’elle n’a jamais eu de petit copain, alors ne la fais pas souffrir, hein. Avoua-t-elle avec sincérité, en baissant la tête.

    Eh bien, je ne m’attendais pas à cela. Elle regrette vraiment ce qu’elle fait et le reconnais c’est bon départ. J’ai son approbation pour être avec Madison et j’adore son conseil. C’est une chic fille. Pensa-t-il.

    - Je suis contente que tu t’aies pas fier à mon dossier et que tu commences à apprendre à nous connaître. Mais surtout à vouloir nous connaître. Merci pour tout. Ajouta-t-elle.

    - Ne baisse pas la tête Laurie. Regarde-moi. Lui demanda-t-il gentiment.

    L’adolescente le regarda et elle était émue. Ses yeux brillaient comme si elle allait pleurer.

    - Ne t’en fais pas, je ne t’en veux pas. J’accepte tes excuses et je suis content que tu reconnaisses ce que tu as fait. Je suis ravi de constater que tu as pris de bonnes résolutions en ce qui concerne le travail au sein de mon entreprise. Je comprends que tu traverses une période difficile. J’ai vécu quelque chose de similaire. Je suis sûr que tu sais déjà tout de ma vie. Annonça James.

    - Non. Tu sais je ne suis pas du genre à aller fouiller dans la vie des gens. Madison déteste cela d’ailleurs. Répondit Laurie.

    - Eh bien c’est si rare de nos jours. J’ai un passé semblable au tien et à celui de Madison. Ma mère biologique m’a abandonné à ma naissance. Puis, je suis allé de famille en famille. Plus je grandissais et plus aucune personne ne voulait m’adopter Par la suite, j’ai découvert les foyers d’accueil, j’en ai faits plusieurs. Vers l’âge de dix ans, j’ai commencé à fuguer et j’ai eu des mauvaises fréquentations en enchaînant les petits actes de délinquances et les vols. Vers quinze ans, j’étais devenu un vrai petit caïd. J’ai croisé mon père vers quinze ans qui m’a adopté et m’a donné une chance. Sans lui, je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui mais sûrement en prison. Tout cela pour te dire que je comprends ta situation. Et je ne t’en tiens pas rigueur à condition qu’à partir de maintenant, tu avances dans la vie et que tu ne recules pas. J’ai envie de te donner une chance. Je ne suis pas né en étant riche. J’ai travaillé pour en arriver là. Et ma proposition te permettra découvrir cela. Lui raconta-t-il avec honnêteté.

    Waouh, lui monsieur pdg, plein aux as est en fait un enfant adopté comme moi ou Madie. Jamais je n’aurais cru cela. Se dit-il, surprise.

    - C’est si inattendu. Je n’aurais jamais pensé cela. Lâcha Laurie, toujours sous le choc.

    - Tu connais l’identité de tes parents biologiques ? Enfin si tu ne veux pas aborder le sujet, je comprendrais. Ajouta-t-il.

    - Je ne sais pas qui ils sont mais Madie m’a dit que nous allons effectuer des recherches. Elle va contacter le notaire qui s’est chargé de la succession de notre mère. Et nous verrons par la suite. Avoua Laurie.

    - Si vous avez besoin d’aide, je suis là. Pour être passé par là, je sais que c’est une étape difficile et semé d’embûches. Alors, il ne faut pas n’hésiter à demander un coup de main. Annonça-t-il gentiment.

    - C’est noté. Je te remercie. Conclue l’adolescente.

    Puis, ils discutèrent de sujet plus léger comme les études de Laurie. Ils finirent par avoir une place sur le grand huit et fit un tour. Dix minutes plus tard, ils rejoignirent Madison et les jumeaux.

    - Alors c’était comment ? Demanda l’aînée.

    - Trop cool !!! Affirma Laurie, contente.

    - Ça décoiffe. Ajouta James, souriant.

    Madison avait vu le regard de James et avait compris qu’il s’était passé quelque chose entre sa sœur et lui.

    Peut-être que Laurie s’est excusée ? Se dit-elle.

    Elle lui demanderait quand ils seraient seuls.

    - Maintenant, nous on veut aller à la maison hantée !! Lança Théo.

    - Alors c’est parti pour la chasse aux fantômes, bouh bouh !! S’écria James en plaisantant.

    C’est tous ensemble qu’ils se rendirent à cette attraction. Ils furent assis dans un siège comme le train fantôme. Il y avait des animations et des effets spéciaux qui n’étaient pas trop effrayants.

    Tout le monde apprécia ce petit parcours. Puis, ils enchaînèrent encore plusieurs manèges. Vers dix-neuf heures, le parc allait fermer ses portes. Toute la petite famille partit vers le parking.

    Une fois en voiture, James eut une idée.

    - Que diriez-vous d’aller manger au restaurant ?

    - Waouh je suis pour !! Déclara Hugo, content.

    - Oui moi aussi, je veux bien. Ajouta son frère.

    - Je dirais que c’est chouette. Poursuivit Laurie en souriant.

    - Bon bon, j’ai compris. Je m’incline puisque tout le monde est d’accord. Accepta Madison en soupirant avec légèreté.

    James choisit son restaurant préféré, près de son travail. On pouvait le qualifier de familial et il savait que la nourriture y était excellente. Les jumeaux étaient sages et ils discutèrent tous ensemble. Ils passèrent un moment agréable et chacun avait apprécié leur repas.

    Après ce dernier, James les ramena et entra sous l’insistance des deux garçons. Il était un peu plus de vingt et une heure vingt.

    Après cette journée, les deux cadets étaient épuisés. Ils mirent leur pyjama et se brossèrent les dents. Puis, ils s’endormirent en quelques minutes. Ils avaient voulu un câlin de James. De son côté, Laurie alla dans sa chambre. Elle était fatiguée et elle voulait laisser les deux amoureux tranquille. Ces derniers s’installèrent sur le canapé.

    - Je ne sais pas comment te remercier. Cette journée était tout simplement merveilleuse, je l’ai adoré. Je pense que les jumeaux et Laurie sont du même avis. Cela fait très longtemps que nous nous n’étions pas amusés autant. Tout était parfait et tu es parfait. Affirma Madison en le regardant dans les yeux.

    - Tu n’as pas besoin de me remercier. Je suis si heureux que cette journée vous ai plu à tous les quatre et j’ai adoré la passer à vos côtés. Tu étais magnifique. Assura James.

    - Je pourrais savoir de quoi vous avez parlé avec Laurie ? Demanda Madison, intriguée.

    - Elle s’est excusée pour son comportement envers moi et envers toi. Elle m’a certifié qu’elle ferait de son mieux pour son travail au sein de ma société. Elle veut avancer. Je lui ai dévoilé mon passé qu’elle ignorait. Elle en a été étonnée et je sens que cela lui a fait changer d’opinion à mon sujet. Par ailleurs, elle nous donne son approbation pour être ensemble. Expliqua-t-il, en souriant à la dernière phrase.

    - Elle s’étonne dans le bon sens. Nous avons une discussion il y a quelques jours et cela nous a fait du bien à toutes les deux. Elle souhaite retrouver ses parents biologiques, elle en a besoin pour aller de l’avant. Je vais l’aider dans ses démarches. Je sais ce qu’elle peut ressentir. Raconta la jeune femme.

    - Oui elle m’en a parlé. Je lui ai dit que j’étais là si vous aviez besoin d’aide pour les retrouver. Remarqua-t-il.

    - Merci c’est gentil. Je vais commencer par voir avec le notaire qui s’est chargé de la succession de notre mère et nous verrons par la suite. Si besoin, je te le dirais. Accepta-t-elle, gentiment.

    - Bon j’ai répondu à ta question maintenant je te pose la mienne. Et souviens toi de la règle numéro trois où l’on aborde tous les sujets. A quoi penses-tu ce matin lors du trajet pour aller au parc ? Les jumeaux essayaient de deviner où nous allions et tu étais dans tes pensées. Je voudrais savoir quel en était le contenu ? Demanda-t-il, intrigué.

    Merde !! Comment il sait ça ?? Il est décidément incroyable !! Souffla-t-elle.

    - Alors, j’attends !! La relança James, amusé.

    - Je…ne peux pas… te le dire. C’est…très gênant et puis….si je te…dis, tu….vas me…prendre pour….une foule et tu…t’enfuiras. Bredouilla-t-elle, paniquée.

    - Il faut que tu aies confiance en moi. Je te promets que je ne m’enfuirais pas et jamais je ne traiterais de foule ou de cinglée. Nous sommes un couple et nous y allons doucement, pas à pas. Pour que cela fonctionne entre nous, il faut qu’on dialogue et qu’on échange sur ce qu’on ressent, ce qu’on pense, nos peurs et doutes pour qu’ensemble on avance. J’ai des sentiments pour toi et je ne sais pas où cela va nous mener. Cependant, j’ai envie d’aller aussi loin que possible et que cela dure. Expliqua James avec tendresse et émotion.

    - Bon, je vais essayer. Tu répondais aux questions des jumeaux avec humour et patience, sans te fâcher. Je voyais que tu y prenais du plaisir. Je me…suis…dis que…tu ferais…un excellent….père. Je sais je sais c’est beaucoup trop tôt pour tirer des plans sur la comète comme on dit mais ça m’est venu comme ça. On vient à peine de se rencontrer et on est ensemble depuis peu. Tout va très vite entre nous parce que c’est très intense. Tu dois te dire que je suis une tarée. Avoua-t-elle, avec difficulté.

    Ah voilà à quoi elle pensait. Elle est spontanée et adorable, punaise, comment ne pas tomber sous son charme ? Elle ne s’en rend même pas compte. Son innocence et sa naïveté sont si touchante. Se dit-il, amoureux.

    - Peux-tu s’il te plaît arrêter d’avoir une telle image de toi. Tu n’es pas tarée ni folle, je te l’assure. Tu penses que je ferais un bon père, je l’espère. Effectivement, nous venons seulement de nous mettre ensemble mais j’aime quand tu penses comme cela, que nous pouvons avoir un avenir ensemble. Je ne vais pas m’enfuir. Pour ma part, je doute de mes capacités paternelles. Je n’ai pas eu d’exemple à suivre pendant ma jeunesse. J’aime mon père et il m’a apporté beaucoup mais je ne sais pas si j’arriverais à être à sa hauteur un jour. Lança-t-il.

    - Là c’est à moi de te dire d’arrêter de penser cela de toi. Ton père a été un très bon modèle pour toi et tu seras un merveilleux père, je peux te l’assurer. Cela se voit dans le comportement que tu as avec mes frères. Très peu d’homme aurait passé toute une journée avec eux et prendre autant de plaisir. Je te le garantis. Assura Madison avec émotion.

    - Merci de croire en moi, peu de personne pense cela de moi. Tu arrives à faire ressortir le bon en moi, mon instinct de protecteur. Tu ne t’en rends pas compte mais c’est si inattendu et incroyable, c’est un véritable don. Constata James.

    En cet instant, il est si touchant. On dirait un enfant qui découvre le monde. Cela le rend encore plus attirant. Pensa-t-elle.

    - A présent, j’aimerais que l’on parle de ta poitrine. Lança-t-il avec un regard coquin.


    Quoi ?? Je rêve, j’ai bien entendu ?? Paniqua Madison.

     

    Chapitre 15                                                                       Chapitre 17


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