Chapitre 72 : Se rendre

Chapitre 72 : Se rendre 

Tout en marchant pour se rendre à son laboratoire, Sam n’arrivait pas à croire ce qui venait de se passer. En quelques minutes, sa vie avait de nouveau basculé dans l’horreur et la terreur. Ses enfants étaient en danger, elle considérait Charlie comme son enfant, même s’il avait déjà une mère. Enfin, comment pouvait-on appeler cette femme sa mère après ce qu’elle lui avait dit. Pour elle, c’était son troisième fils et elle ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose par sa faute. Si c’était le cas, jamais elle ne se le pardonnerait.

Elle ne voulait pas trahir Jack, son futur mari mais elle n’avait pas le choix. De cette décision dépendait la vie de ses trois enfants, elle n’avait pas le droit de se tromper. Elle espérait que Jack trouverait la force de lui pardonner ce qu’elle s’apprêtait à faire. C’était la seule solution qu’elle avait trouvé. Si elle n’était pas au point de rendez-vous dans trente minutes, ses enfants en payeraient le prix. Ils avaient déjà assez souffert comme ça. Elle devait tout faire pour les sauver quitte à sacrifier sa vie, elle était prête à le faire.

En une demi-heure, elle ne pouvait rien faire d’autre. Si elle en parlait à Jack, il voudrait mettre un plan en œuvre mais le temps manquait. Il n’y avait qu’elle qui pouvait faire quelque chose et sauver ses enfants. De plus, elle s’était promis d’en finir avec cette histoire une bonne fois pour toute. Sa vie ne pourrait reprendre tranquillement qu’après ce face à face avec Jonas. Elle se devait d’affronter ses démons.

Sam respira un bon coup, elle se reprit. Elle devait se montrer forte et courageuse. Jack lui avait appris qu’elle pouvait l’être. Elle savait qu’elle pouvait le faire et elle devait le faire pour les enfants. Elle arriva dans son laboratoire.

- Jack, je voudrai faire une petite pause. Je vais aller voir Janet pour discuter entre femme quelques instants. Dit-elle.

- D’accord, je t’accompagne à l’infirmerie et je reviendrais. Répondit Jack.

- Non…., ne te dérange pas. Ce n’est pas loin et la base est plus sûre à présent. Je peux parfaitement y aller seul. Je n’en ai pas pour longtemps. Assura Sam, en essayant de dissimuler sa nervosité.

- Bon si tu veux y aller seule, d’accord. A tout à l’heure. Répliqua Jack.

- Merci, à tout à l’heure. Rétorqua Sam, en sortant de la pièce.

Sam n’arrivait toujours pas à croire ce qu’elle venait de faire mais Jack comprendrait qu’elle avait ça pour les enfants. La jeune femme fila le plus vite qu’elle put sans qu’elle se fasse remarquer. Elle prit sa voiture et se rendit au centre commercial. Elle trouva une place pour se garer et prit un taxi. Elle l’avait appelé avant de partir de la base.

Elle monta dans le taxi puis l’emmena au point de rendez-vous. Quinze minutes plus tard, elle était arrivée. Elle paya sa course et le taxi partit en la laissant là. Sam regarda autour d’elle mais elle ne vit personne.

Dans le même temps, Jonas avait emmené les gosses à la maison abandonnée. Ils les avaient attachés leurs mains avec une corde et il les avait enfermé dans la cave. Il n’avait aucun moyen de s’échapper. Pour le moment, il devait les garder en vie mais plus pour très longtemps. Une fois qu’il se serait occupé de cette petite garce, il se débarrasserait des morveux.

Puis, il se rendit à la vieille zone industrielle pour retrouver Sam. Il la voyait, comme convenu, elle était là à l’attendre. Il le savait, jamais elle ne laisserait ses gamins. Il allait enfin pouvoir la sauter et elle se laisserait faire. Ah, il avait hâte d’être entre ses cuisses. Son corps se réveillait déjà rien que d’y penser.  Il se gara et s’approcha d’elle.

- Tu es là. Affirma-t-il en souriant.

- Je n’avais pas le choix puisque tu as mes enfants. Répliqua Sam sèchement.

- Il fallait bien trouver un moyen pour te convaincre. Je te signale que tu ne m’as pas laissé le choix. Tu ne t’es pas laissé faire la première fois, il a bien fallu que je t’aide un peu. Rétorqua Jonas.

Il s’approcha d’elle par derrière. Elle ne se sentait pas bien à l’idée qu’il soit à proximité d’elle.

- Je vais te fouiller au cas où tu n’aurais pas suivi mes consignes. Simple précaution, je te suggère de te laisser faire. N’oublie pas que j’ai les mômes. Annonça-t-il avec un sourire sournois.

Jonas posa ses mains sur elle. Sam eut des frissons de dégoûts et elle eut la nausée. Tous ses mauvais souvenirs lui revinrent en mémoire en une fois. Elle ne pouvait pas oublier toutes les fois où il s’était servie de son corps pour assouvir ses besoins sans son consentement et en faisant souffrir. Ou alors toutes ces fois où il l’avait frappé en laissant pour morte tout en l’insultant.

- Ton corps réclame le mien, je le sens. Très bientôt, je posséderais ton corps comme autrefois. Annonça Jonas.

Sam ne dit rien mais elle n’en pensait pas moins. Jonas se trompait sur toute la ligne. Son corps ne voulait pas du sien, plus jamais. Rien que de sentir ses mains sur elle, avait été très dur à gérer au niveau émotionnel. Bien sûr il le savait mais il aimait lui rappeler. Ses mains s’attardaient un peu trop sur sa poitrine et ses cuisses. Sam essayait de penser à autre chose. Il prit son téléphone portable et le jeta sur sol. Il se brisa sous le choc.

- Bon, tu as respecté mes consignes. C’est bien. A présent, allons-y. Déclara Jonas.

- Où allons-nous ? Répliqua Sam.

- Tu verras bien, c’est une surprise. Tu ne pensais pas que j’étais assez bête pour te filer l’endroit où je voulais que tu sois. Eh bien surprise, allez grimpe dans la voiture et je te préviens, ne fais rien de stupide ou tu pourrais le regretter, enfin tes morveux pourraient le regretter. Alors, tiens-toi à carreaux. Ordonna Jonas.

Sam le savait, elle ne dit rien et monta dans la voiture. Jonas démarra et prit la route vers la maison abandonnée. La jeune femme s’inquiétait pour les enfants, elle y pensait sans cesse.

- Comment vont les enfants ? Tu leur as fait du mal ? Questionna Sam, qui n’en pouvait plus de rester là à attendre.

- Oh là, doucement, doucement. Ces petits emmerdeurs vont bien, enfin pour le moment. Ils iront bien si tu es obéissante et que tu te montres gentille avec moi. J’ai besoin de me soulager, tu seras parfaite comme toujours. Répondit Jonas.

- Je t’interdis de les toucher, tu m’entends !! Tu n’as pas intérêt de toucher à un seul de leurs cheveux. Si jamais tu oses lever la main sur mes enfants, tu me le payeras très cher !! S’exclama Sam.

- Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi, tu as compris. Jamais une femme ne m’a donné des ordres. Tu as changé et il est temps que je te prenne en main. Tu files d’un mauvais coton là. Dès qu’on arrive, tu me payeras ce que tu m’as dit. Cracha Jonas, furieux.

Sam s’en voulait, elle n’aurait jamais dû lui demander ça. Il était en colère et quand il était dans cet état, c’était toujours mauvais signe et cela signifiait des problèmes pour elle. La jeune femme garda le silence pour ne pas s’attirer plus d’ennuis.

Quelque temps plus tard, ils arrivèrent à une maison abandonnée. Sam savait ce qu’il l’attendait. Jonas lui avait déjà donné un aperçu de ce qu’il voulait d’elle. Il voulait son corps encore et toujours. Sam ne voulait plus jamais cela, elle s’était juré qu’il ne la toucherait plus. Cependant, c’était se laisser faire ou alors la vie de ses enfants serait en danger. Elle ferait n’importe quoi les protéger et elle allait donc se laisser faire. Elle n’avait pas le choix. Elle s’en fichait si elle vivait un cauchemar à nouveau au moins, ses enfants n’auraient rien.

Jonas descendit et fit le tour de la voiture. Il prit Sam par le bras fermement tout en sachant qu’elle ne s’enfuirait pas mais il aimait lui faire mal.  Selon lui, elle le méritait plutôt deux fois qu’une. Il allait avoir enfin sa vengeance. Jonas jubilait son plan avait fonctionné à merveille. Il était heureux, la première fois depuis longtemps.

Il l’emmena dans la maison et il ferma la porte à clé. Sam découvrait les lieux et elle n’était pas franchement rassurée. Il l’avait conduit dans une maison abandonnée. Il avait bien préparé son coup, se dit Sam. Cela était mauvais signe. L’endroit était isolé et délabré. Cela voulait dire que personne ne viendrait la sauver. De toute façon, personne ne savait où elle trouvait. Elle était donc seule pour affronter Jonas. 

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