• De son côté, James rentra chez lui. Il s’était laissé à quelques confidences. Cela n’était pas dans son habitude. Mais avec Madison, tout était différent. Depuis qu’il avait vu une photo d’elle dans le dossier que lui avait fait Daryl, il se sentait proche d’elle.

    Le fait qu’elle avait été également adoptée devait renforcer ce sentiment. Elle l’avait cerné très rapidement comparé aux autres femmes qu’il avait pu rencontrer. Celles-ci ne voyaient en lui que le pouvoir, la richesse et la beauté.

    Il avait tout de suite senti au premier regard que Madison n’avait rien en commun avec les autres femmes et malgré son jeune âge, elle était plus mature qu’elles. Il avait envie de l’aider surtout avec sa sœur. Mais, il ne voulait s’imposer ni aller trop vite pour elle.

    La jeune femme l’avait invité pour discuter de la situation de sa sœur. C’était un bon départ, il espérait qu’ils se rapprochèrent. Il avait compris également qu’elle n’était pas à l’aise qu’il en sache beaucoup sur elle, suite aux révélations qu’avait faites Laurie. Il allait devoir lui en parler.

    Une fois chez lui, James alla prendre une douche. Il restait un homme et il avait réagi en tant que tel suite au baiser qu’il avait donné à la jeune femme. Ce n’était rien qu’un simple baiser sur le front mais ce qu’il avait ressenti était très intense.

    C’était la première fois que les émotions étaient si fortes. Il n’en avait pas eu peur mais c’était si inattendu. Puis, il travailla quelques heures sur son ordinateur et vers deux heures du matin, il alla se coucher.

    Le lendemain, Madison avait été réveillée par ses frères. Elle avait très mal dormi. Ses rêves avaient été envahis par cet inconnu. Après le câlin du matin, tout s’enchaîna rapidement.

    Laurie s’était levée sans dire un mot. Lorsque tout le monde fut prêt et à l’heure, pour une fois, ils partirent. Madison déposa les jumeaux et sa sœur.

    Puis, elle se rendit à son travail. Nancy, la propriétaire de la librairie était un peu comme une grand-mère pour elle. Nancy était veuve et n’avait pas d’enfant. Elle voyait sa boutique comme son bébé. Comme il n’y avait pas foule, elles avaient pris le temps de discuter.

    - Ça va s’arranger. Je pense que ton mystérieux homme d’affaire va t’aider. Affirma Nancy.

    - Peut-être que tu as raison mais je ne veux l’embarquer dans mes problèmes. Entre Laurie et les jumeaux, je ne veux pas qu’il les voit comme un fardeau. C’est lourd à gérer mais je ne changerais cela pour rien au monde. Mais je ne veux pas lui imposer cela. Se confia Madison.

    - Il sait qu’est ta vie et il l’acceptera s’il veut être avec toi. Je suis certaine qu’il va t’étonner. Crois-en mon expérience. Déclara Nancy, en souriant.

    Après cela, elles reprirent le travail. A l’heure du déjeuner, Tom vint la chercher. Madison dit au revoir à Nancy et les deux amis allèrent dans un restaurant. Après s’être installé et avoir passé leur commande, Tom questionna sa meilleure amie. Elle lui avait envoyé quelques messages mais il voulait en savoir plus.

    - Allez raconte !! Je veux tout savoir. Dit-il avec impatience.

    Madison évoqua ce qui s’était passé la veille et expliqua ce qu’elle avait ressenti.

    - Eh bien ma belle, je crois que tu lui as tapé dans l’œil. Le poisson a mordu à l’hameçon. Lança Tom, en souriant.

    - Merci Tom. Mais, je n’ai pas cherché à ferrer le poisson comme tu dis. Mais c’est quoi cette comparaison avec un poisson. Répliqua Madison avec plaisanterie.

    - Vu comme tu me l’as décrit, c’est clair que ce n’est pas un poisson. Tu pourrais même avoir de la concurrence, ma chérie. Annonça-t-il avec un sourire coquin.

    - Eh c’est chasse gardé, je l’ai vu la première !! Rétorqua la jeune femme.

    - Donc, tu n’es pas prête à voir quelqu’un tourner autour de monsieur Canon. Tu es aussi accro que lui je dirais. Analysa Tom avec un air de vainqueur.

    - Je ne….suis…..pas accro, tu dis n’importe quoi. Bredouilla Madison en devenant aussi rouge qu’un panneau stop.

    - Tu penses que je vais te croire, tu as vu ta tête. Tu l’as googoglé ? Lui demanda Tom.

    - Quoi ?? S’étonna Madison, qui ne comprenait pas.

    - Tu vis dans quel siècle ma pauvre. Si c’est un homme d’affaire, il doit être connu. Tu as été voir sur internet ? Dit-il.

    Vu l’expression de sa meilleure amie, c’était clair que non.

    - Je vais donc rectifier ça tout de suite. Tu as de la chance de m’avoir comme meilleur ami. Lança-t-il en effectuant une recherche sur son téléphone.

    - Mais qu’est-ce que tu fais ?? Je ne veux pas savoir ce qu’on dit de lui !! S’écria la jeune femme, outrée.

    - Eh bien, tu as tort. Oh mais c’est vrai monsieur canon porte bien ce nom, j’en ferais bien mon quatre heures hum hum. Mais bon, comme je suis sympa et galant, je te laisse. Répliqua Tom, en voyant une photo de James.

    -Oh Tom !!! Marmonna Madison, en rougissant. 

    - J’espère que ton prince charmant va te décoincer et que tu arrêteras de rougir à chaque allusion sexuelle. Alors, Monsieur Canon a vingt-neuf ans, célibataire, petit génie de l’informatique. Il a fondé sa société il y a quatre ans. On le surnomme « le petit Bill Gates ». Son entreprise est en passe d’être côté au quatre quarante. Il est le parrain d’une association pour les enfants abandonnés, il fait également des dons à d’autres associations. A première vue, il n’a pas de famille. Il a été baladé de famille d’accueil en foyer d’accueil. Il n’est pas un de ces playboys qui collectionnent pas les aventures. Il commence à accumuler une belle fortune. Tu es tombé sur une perle rare, on dirait, ma chérie. Lut Tom.

    Madison n’aimait pas cette façon d’aller fouiner la vie des gens sur internet. En faisait cela, elle se sentait comme une voyeuse, une façon malsaine de voir leur vie, leur passé. Bien qu’elle n’aime pas ce procédé, elle aimait ce qu’elle apprenait. Ses battements de cœur se firent plus rapides.

    - Merci Tom mais j’aurais préféré qu’il me parle de cela lui-même. Et tu sais très bien que je me fiche de son compte en banque. Gronda gentiment la jeune femme.

    - Tu es bien la seule sur terre si tu veux mon avis. Mais que veux-tu, on ne te changera pas. Il t’en parlera le moment venu j’en suis sûr. Au moins, tu sauras s’il te ment. Lança Tom, voyant toujours les bons côtés des choses.

    - Arrête de tirer des plans sur la comète. Eh puis, il sait que je suis vierge. Je suis sûr que cela le rebute. Je n’ai aucune expérience dans ce domaine. Il pense sûrement que je suis anormale et pathétique. Avoua la jeune femme avec tristesse.

    - Pourquoi penses-tu cela ? Cela n’a rien d’anormal. Tu as passé ton adolescente dans les études et les bouquins et quand enfin tu as voulu te lancer, tu es devenue une mère de substitution. Tu n’es pas une extraterrestre. Tu veux attendre la bonne personne. Parfois, ce n’est pas plus mal. De plus, je suis convaincu que cette information l’a rendu heureux. Dit Tom pour rassurer son amie.

    - Pourquoi cela le rendrait heureux ? S’interrogea celle-ci.

    - En plus d’être vierge, tu es naïve, ma pauvre. Ah mais qu’est-ce que je vais faire de toi. Cela veut dire qu’il sera le premier, celui qui t’initiera aux plaisirs de la chair. Et crois-moi, cela donnera du piment à votre relation. Répliqua Tom.

    Madison n’avait jamais vu cela de cette façon. Tom était toujours de bon conseil et il savait de quoi il parlait. Il trouvait toujours ce qu’il fallait dire et faire pour la rassurer.

    - Arrête de t’en faire pour cela ma belle. Vous en parlerez quand ça sera le moment. En attendant, profite du jeu du chat et de la souris, c’est si excitant. Affirma-t-il avec enthousiasme.

    - Mais de quoi tu parles ? Questionna Madison avec un réel air innocent.

    Décidément, aujourd’hui c’est le jour. Je ne comprends rien à ce qu’il me dit. Souffla-t-elle.

    - Il est grand temps qu’un homme te le montre. C’est lorsque tu viens de rencontrer quelqu’un et que vous flirtez. C’est le « montre-moi ce que tu veux de moi » et le « attends pas si vite, je vais te montrer ce que je veux de toi aussi ». C’est tout ce jeu de séduction qui pimente le début d’une relation. Tu verras cela passe par des regards, des sous-entendus, des effleurements, puis cela continue avec des baisers et des caresses plus osées. Bien entendu, je veux des détails croustillants à chaque fois, hein ? Raconta Tom, qui avait de l’expérience là-dessus.

    Eh bien, j’ai hâte d’essayer tout ça !! Comment je peux être excitée et nerveuse à la fois ? Mais si je suis nulle à ce jeu ? Si la séduction n’était pas faite pour moi ? songea Madison.

    - Arrête de penser ça. Tu crois que je ne sais pas à quoi tu penses. Tu crois que je ne te connais pas, hein. Je ne suis pas ton meilleur ami pour rien. Déclara Tom.

    Madison sursauta en entendant cela.

    Il lit dans mes pensées ou quoi ?? Se demanda-t-elle, en écarquillant les yeux.

    Elle sourit car il savait décrypter tous ses regards, ses gestes, ses attitudes, ses soupirs. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert.

    En même temps, je suis tellement naïve, cela ne doit pas être difficile. Deviner mes pensées doit être un jeu d’enfant. Marmonna-t-elle.

    - Tout cela viendra naturellement. Quand il sera près de toi, tu auras envie de sentir ses mains sur toi, ses regards, ses lèvres. Et même quand il ne sera pas là, tu ne penseras qu’au moment où vous allez vous retrouver. Ne stresse pas par rapport à cela. Je suis sûr qu’il ira doucement et à ton rythme. Poursuivit le jeune homme.

    - Tu es un amour de me supporter. Dit-elle, avec un sourire gêné.

    - Ne dis pas n’importe quoi. Sans toi, je ne serais pas ce que je suis. Tu m’as aidé dans une période de ma vie où rien n’allait. Tu m’as aidé à affronter mes parents. Tu as été un soutien, une épaule sur laquelle je pouvais me reposer. Maintenant, je suis Tom gay et fier de l’être et c’est grâce à toi. Tu sais bien que je t’adore, mon innocente et naïve Madie, qu’est-ce qu’on se marre. Expliqua Tom avec tendresse.

    Ils continuèrent leur repas tout en discutant. Puis, Madison se rendit à ses cours tandis que Tom alla à son travail.

    Dans le même temps, James avait une réunion très importante ce matin. Celle-ci s’était parfaitement bien déroulée. Il se dépêchait pour arriver à l’heure au restaurant qui se situait à quelques mètres de son entreprise.

    C’était un endroit simple et petit mais la cuisine y était excellente. La décoration était sans prétention mais moderne. Il était un habitué du lieu. Il repéra vite Elliot, son meilleur ami.

    - Tu n’as que deux minutes de retard. Souligna Elliot, en souriant.

    - Bonjour à toi aussi. Je viens de sortir d’une réunion avec J&K Entreprise. Ils acceptent qu’on s’occupe de toute la partie web master. On signe le contrat la semaine prochaine. Tu imagines un peu, c’est fantastique. Raconta James, avec enthousiasme.

    - Bravo mon gars !! Je savais que tu y arriverais. Il faudra fêter cela comme il se doit. Lui répondit son ami.

    - Pas trop non plus hein. Répliqua James, qui connaissait la passion d’Elliot pour les fêtes.

    Un serveur prit leur commande et leur apporta un rafraîchissement.

    - Alors raconte où cela en est avec tes délinquants en herbes ? Questionna Elliot, qui voulait en savoir plus.

    L’image de Madison apparut dans l’esprit de James. Il ressentit tout de suite du désir, l’envie de la revoir et goûter à ses lèvres et d’autres sentiments qu’il n’arrivait pas à identifier.

    - Oh là, je ne sais pas pourquoi pas mais toi tu es accro !! S’exclama Elliot, en voyant l’expression de son ami.

    - Quoi, qu’est-ce que tu racontes ?? S’écria James, ne comprenant pas la situation.

     

    Chapitre 3                                                                           Chapitre 5


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique