• Les deux amis étaient en train de déjeuner tout en discutant.

    - Tu aurais dû voir ta tête. Il y a une fille derrière tout ça ou je ne m’appelle plus Elliot Gordon. Affirma-t-il avec conviction.

    Merde !!! Je me suis fait grillé. Jura James, intérieurement.

    - Alors je peux avoir des détails ou il va falloir que je te cuisine ? S’interrogea Elliot, intrigué.

    - Bon j’avoue puisque tu ne me lâcheras pas. Je l’ai bien compris. Daryl m’a donné les cinq dossiers des coupables. Je les ai lus mais il y en a qui retenu mon attention. Steven a été voir les familles des cinq autres et je me suis chargé du dernier. Je ne pourrais pas t’expliquer mais en voyant la photo de la sœur de l’une d’elle, j’ai ressenti différentes sensations. Cela m’a conduit à me rendre à leur domicile. Commença James.

    - Ah oui carrément. Elle a dû te faire l’effet dis donc. Pourquoi la sœur ? Questionna le jeune homme.

    - Elle s’appelle Madison Evans et elle a 21 ans. C’est la tutrice de ses frères et sœur puisque leur mère est décédée il y trois ans. Elle a également été adopté. C’est peut-être pour cela que je ressens plus de sentiment que pour d’autres femmes. J’ai tout de suite qu’elle était différente. Elle ne sait plus comment faire avec sa sœur adolescente. Je voudrais l’aider. Avoua James, en se dévoilant à son ami.

    C’est bien une des deux seuls personnes à qui il se confiait. Il savait qu’il pouvait tout lui dire. Elliot était comme son frère. Il s’était rencontré lorsqu’ils avaient seize ans et depuis, ils ne s’étaient plus quitté.

    - Je comprends mieux maintenant. Vous avez vécu des choses semblables et tu te reconnais avec cette ado délinquante. Vas-y doucement et vois ce que ça donne. Elle est jeune mais ça ne veut rien dire. J’avais bien raison. Tu es accro. Conseilla-t-il avec gentillesse.

    - Je l’ai embrassé qu’une fois et sur le front. Mais waouh, c’était le feu d’artifice en moi. C’était si inattendu et imprévu, je ne sais pas quoi en penser. Confessa James, pensif.

    - Je crois que tu as le coup de foudre, on dirait bien. Mais je sens que tu ne m’as pas tout dis, n’est pas ? Dit Elliot, d’un air soupçonneux.

    Comment sait-il cela ?? Il me connaît que trop bien. Souffla James.

    - Eh oui mon frère, je te connais. Tu as cet air qui dit « si tu savais tout ». Lâcha Elliot avec un air malicieux.

    - Ah ok ok, je vais tout te dire, on n’en est plus là. Lorsque je suis arrivé, l’ambiance était tendue entre les deux sœurs. J’ai expliqué le motif de ma visite et ma proposition. Je ne veux pas que leur avenir soit gâché pour ce qu’ils ont fait. Je sais que ce c’est, je leur ai donc proposé de venir travailler au sein de Cartlon web entreprise pour payer leur dette. Cependant, Laurie veut tout ce qu’elle peut pour pousser à bout sa sœur. Je te passe son langage plus que vulgaire. Dans un échange houleux entre sœur, Laurie a clairement dit que Madison…était…vierge. Raconta James, en bafouillant sur la fin.

    - Oh eh bien, je vais de découverte en découverte. J’imagine bien que tu as retenu cette étonnante information. Selon moi, cela t’attire encore plus, n’est pas. Lâcha Elliot en souriant.

    - Effectivement, j’ai été ravi de l’apprendre. Cependant, je sais que ce n’est ce qu’elle en pense. Elle était morte de honte et plus rouge d’une tomate. Il va falloir que j’aborde le sujet quand on se sera rapproché. Détailla James, impatient de la revoir.

    - Tu m’étonnes qu’elle soit mal à l’aise. Un inconnu débarque et apprend son secret. Il faut la comprendre. Mais, je suis sûr que tu seras lui faire expliquer et la rassurer. Mais soit prudent, je ne veux pas que l’épisode Sophie se répète. Prends le temps de la connaître, de découvrir sa personnalité et ne te précipite pas. Lui conseilla son ami, inquiet.

    - Ne t’en fais pas pour moi, je suis un grand garçon. J’ai mûri depuis et crois le ou non mais Madison n’est pas comme cela, je peux te l’assure. Et avant même que tu dises quoique ce soit, j’en suis certain. Je ne sais pas comment te l’expliquer mais je l’ai ressenti. La rassura James.

    - Bon bon je me tais !! Déclara Elliot en levant les mains pour rendre les armes.

    - Je dois la revoir demain pour qu’on parle du travail de Laurie. Annonça-t-il, heureux.

    - Alors il me reste plus qu’à te souhaiter bonne chance pour le rapprochement. Ajouta-t-il.

    Les deux compères continuèrent leur repas. Puis, chacun repartit au bureau. En fin d’après-midi, Madison avait rendez-vous avec le directeur d’une maison de retraite pour passer un entretien.

    En effet, durant son cursus scolaire, elle devait effectuer des stages pour valider son semestre. Après avoir était dans différentes structures et service, Madison souhaitait s’orienter vers un public de senior.

    Elle fut reçue par le directeur et le cadre de santé, supérieur direct des kinésithérapeutes. Après vingt minutes d’échange où on lui avait demandé plusieurs renseignements comme pourquoi faire vouloir travailler avec ce public, ses motivations pour exercer ce métier, les principales pathologies des personnes âgées, sa demande de stage avait été accepté.

    Ce stage débuterait dans un mois. Madison était heureuse et alla chercher les jumeaux. Puis, ils rentrèrent afin de retrouver Laurie. Cette dernière avait respecté ce qui était convenu car elle était rentrée à l’heure. Les jumeaux allèrent jouer pendant que les sœurs firent le travail scolaire. Puis, ils firent la tradition du vendredi.

    - C’est parti pour la fabrication du repas !! S’écria Madison avec joie.

    Leur mère avait créé cette tradition. Le vendredi soir, tous participait à la préparation du dîner. C’était une activité familiale, ludique et éducative. Les enfants découvraient de nouvelle recette et saveur. Cela permet également de resserrer les liens entre eux.

    Chacun pouvait parler de ce qu’il voulait et de le faire partager. Depuis un certain moment, Laurie n’y participait plus. Sa punition l’obligeait à partager ce moment de complicité avec ses frères et sœur.

    - Alors ce soir, je propose qu’on fasse des hamburgers maison !! Dit la jeune femme avec énergie.

    -Cool !!! Affirmèrent les jumeaux, emballés par l’idée. 

    - Ouais. Lâcha Laurie, en soufflant.

    C’est ainsi que chacun donna un coup de main. Madison aida Hugo à couper les tomates et les oignons tandis que Laurie et Théo s’occupèrent de la salade. Ils rirent tous ensemble à cause des oignons qui les faisaient pleurer. Madison avait dit qu’il fallait rire pour ne pas pleurer et cela avait entraîné un fou rire collectif.

    Même Laurie n’avait pas pu résister. Sa sœur l’avait bien remarqué et se dit que tout espoir n’était pas perdu. C’est un bon début, se dit-elle. Ils firent cuire les steaks hachés ensemble.

    Une fois tout prêt, ils s’installèrent dans le salon. Ils dégustèrent leur repas autour de la table basse en regardant Aladdin. Madison avait créé une autre tradition. Le repas du vendredi se prenait dans le salon en regardant un film.

    Tout le monde avait adoré cela et depuis c’était comme ça tous les vendredi soir. C’était une bonne façon de commencer le week end et de faire une pause en famille. Après le dessin animé terminé et une brève toilette, tout le monde alla se coucher. Madison avait du mal à trouver le sommeil. 

    Arrête de penser à….non….non, ne dis pas son nom. Ah…. je ne peux pas, au secours !!!! Monsieur Canon, ça y est, j’ai craqué. Tu es bonne pour l’asile de fou ma vieille. Pourquoi je n’arrive pas à me le sortir de la tête. Il n’est pas si beau quand même. Tu débloque ma grande, bien sûr qu’il beau et je dirais même canon hyper sexy. Mais qu’est ce qui t’arrives ??? Stop, je n’y pense plus, n’y pense plus, n’y pense plus. Putain mais ça marche pas ce truc pffff. Comment un mec peut me mettre dans cet état ?? Enfin madie, tu es connes ou quoi, ce n’est pas n’importe quel mec, c’est un dieu vivant. Tiens en parlant de dieu, nooonnn, sssiiiii, dieu de la baise, ça existe ça ??? Bien sûr que oui. Enfin j’imagine. Non mais pourquoi tu penses à ça ?? Tu deviens vraiment pathétique ma pauvre vierge. Comment un simple bisou sur le front peut me mettre dans un tel état ? Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez toi Madie ? Bon ça suffit, je fais finir par faire une nuit blanche. Ne pense à rien, ne pense à rien. Cogita pendant une bonne heure Madison avant par finir par s’endormir.

    La jeune femme sentit quelque chose de chaud à côté d’elle. Cela la réveillé doucement et elle mit d’une seconde à comprendre que ce n’était pas normal. Elle ouvrit un œil et vit Théo et Hugo endormis de chaque côté. Elle sourit en le voyant si paisible. Elle bougea légèrement.

    - Madie. Murmura Hugo avec son doudou dans la main et un pouce dans la bouche.

    - Coucou ma crapule. Dit-elle avec douceur pour le réveiller calmement.

    - On a fait un cauchemar alors on est venu dormir avec toi. Expliqua Théo en ouvrant les yeux.

    - Salut mon autre crapule, il fallait me réveiller. J’espère que vous avez bien dormi quand même. Leur explique-t-elle.

    - On voulait pas te réveiller. Quand on dort avec toi, on dort toujours bien. Annonça Théo en lui faisant le bisou du matin.

    Madison était touchée par leur comportement.

    Décidément ce n’est pas des enfants comme les autres, se dit-elle.

    Ils pouvaient être très protecteur avec elle et très mature pour leur jeune âge.

    - Je vous aime mes amours. Merci ça me touche beaucoup. Mais c’est à moi de veiller sur vous et de vous protéger et pas l’inverse. Donc, je veux que vous me réveilliez la prochaine fois, promis ? Leur demanda-t-elle, en les grondant gentiment.

    - Promis !! Répondirent les deux garçons.

    - Qu’est ce que vous voulez faire cet après-midi ? Questionna Madison.

    - On veut aller au parc !!! Répliquèrent les deux garnements avec force. 

    - D’accord pour le parc. Alors ce matin, c’est nettoyage, rangement et corvée et après-midi c’est parc, ça vous va comme programme ? Leur proposa-t-elle.

    - Oui !!! Confirmèrent les deux têtes blondes, en sautant dans le lit.

    - Il y a de la place pour moi ? Demanda une petite voix sur le pas de la porte.
    Madison leva la tête et vit Laurie avec un air penaud.

    - Bien sûr que tu peux venir. Tout le monde a le droit a sa dose de câlin matinal et c’est même fortement recommandé. Lança-t-elle en taquinant l’adolescente.

    Celle-ci sourit et prit place dans le lit. Les jumeaux lui sautèrent dans les bras.

    Encore un bon signe de plus, pensa-t-elle.

    Elle avait les larmes aux yeux de les voir tous les trois réunis comme avant. Ils restèrent une bonne demi-heure à rire et à profiter de ce moment de complicité. Laurie était détendue, souriante et joyeuse, ce qu’elle n’était plus depuis un certain temps. Ensuite, ils prirent leur petit déjeuner tous ensemble dans la bonne humeur. Puis, chacun participa aux corvées du samedi matin. 

     

    Chapitre 4                                                                             Chapitre 6


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