• Chapitre 20 : Chez la directrice

    Samantha sentait le regard de Jack sur elle. Et pourtant, malgré tout, elle n’avait pas peur et même si elle avait du mal à l’admettre, elle aimait qu’il la regarde comme ça. A présent, il savait qu’elle avait deux enfants et pourtant son regard n’avait pas changé, elle le voyait bien.

    La jeune femme sentait même qu’il avait apprécié la voir avec ses enfants. Son regard et son sourire le confirmaient. Il avait été surpris tout comme elle. Cependant, de son côté, elle savait qu’il avait un fils mais elle n’avait pas imaginé qu’il était dans la même école que ses enfants. Elle-même avait déjà une meilleure opinion de Jack depuis qu’il était venu lui parlé et cela s’était renforcé avec ce que Janet lui avait dit. De plus, l’avoir vu avec son fils lui montrait que c’était un homme formidable.

    La porte s’ouvrit à nouveau et laissa place à la directrice. En effet, il n’y avait que les deux institutrices dans le bureau. La nouvelle arrivante était de taille moyenne et elle devait avoir environ quarante ans. Elle avait les cheveux courts de couloir châtain clair.   

    - Bonjour Madame Carter, Monsieur O’Neill. Déclara Madame Dawson, la directrice de l’école primaire.

    Les deux parents se présentèrent chacun son tour. Puis, elle prit des nouvelles des enfants.

    - J’aimerai vous parler en privé. Annonça la directrice. Anna l’assistante maternelle va garder un œil pour les enfants qui seront juste dans le couloir. Ajouta-t-elle.

    Quelques minutes plus tard, Jack et Sam avaient expliqué qu’ils avaient besoin de parler entre adulte un petit moment. Charlie avait dit qu’il veillerait sur les jumeaux et qu’ils ne leur arriveraient plus rien temps qu’il sera là. Sam l’en remercia. Les enfants quittèrent la pièce.

    La directrice avait pris place derrière son bureau et les institutrices s’installèrent à ses côtés, tandis que Jack et Sam s’assirent sur les chaises devant le bureau.

    - Je voulais vous voir afin qu’on parle de ce qui s’est passé. Si vous avez des questions, je suis disposée à y répondre. Annonça la directrice.

    - Bien, à travers le discours de mes enfants et celui de Charlie, j’ai compris ce qui s’était passé mais j’aimerais avoir votre version. Enfin celle des institutrices. Répondit Sam, remontée contre l’école.

    - Eh bien, à l’heure de la récréation, les jumeaux n’ont pas voulu sortir tout comme les deux jours précédents. Je n’ai pas voulu les forcer. De son côté, selon ma collègue, Charlie n’a pas voulu y aller non plus. Ils sont donc restés à l’intérieur. Nous sommes sortis afin de surveiller les autres enfants. J’ai n’ai pas entendu ni de pleurs, ni de cris sinon je serais allée voir ce qui se passer. Puis, Charlie est venu me voir avec les jumeaux. Ils avaient le nez qui saignait et les vêtements étaient chiffonnés. Charlie m’a expliqué ce qui s’est passé et j’ai emmené les enfants ici afin de les soigner. Expliqua Madame Landson

    - D’accord. Je sais que vous avez fait comme vous pouvez avec les jumeaux au vu de leur comportement et je vous en remercie pour cela, de vous adapter à eux. Seulement, après ce qu’ils ont vécu, ils n’ont pas besoin d’être la cible de moquerie et de bagarre. Je sais qu’on ne peut pas empêcher les enfants de se battre et de se moquer des autres. Cependant, c’est déjà assez difficile pour eux de s’intégrer et de comprendre que l’école est un lieu d’apprentissage et sécurisé alors après cet incident, je ne sais pas comment ils vont réagir demain. Répliqua Sam.

    Elle ne voulait pas évoquer leur passé devant Jack mais elle n’avait pas le choix. Il était là et il fallait bien qu’elle échange avec les enseignantes et la directrice. Elle se posait des questions et elle voulait avoir des réponses. Et puis, Jack était concerné dans un sens puisque Charlie avait été mêlé à tout ça. Cela la gênait de moins en moins qu’il comprenne qu’elle et ses enfants avaient vécu une période traumatisante. D’ailleurs, c’est lui-même qui l’avait compris.

    En entendant ce que disait la jeune femme, Jack comprit que non seulement elle avait dû vivre quelque d’horrible mais que ses enfants n’avaient pas été épargnés.

    - Je suis désolée de ce qui s’est passé. Les élèves concernés ont été puni et leurs parents ont été mis au courant. De plus, nous pensons faire venir la psychologue scolaire pour évoquer avec les enfants le sujet des moqueries. Nous pensons qu’il est important de mener une action de sensibilisation afin que les enfants comprennent la gravité de tel comportement au sein de l’école. Lors des prochaines récréations, une institutrice restera avec les jumeaux afin que ce genre d’incident ne se produise plus. Annonça la directrice d’une voix calme pour rassurer Sam.

    - Si je puis me permettre, je suis content de voir que vous avez compris qu’il ne faut plus que ce genre de choses arrive et que vous avez pris des mesures pour que ça ne se reproduise plus. Je pense que Madame Carter sera plus rassurée à présent. Intervint Jack.

    - Oui, je vous remercie de prendre des mesures dans l’intérêt de tous les enfants, pas seulement pour mes enfants. J’espère ne plus jamais avoir de coup de téléphone de ce genre. Je pense que nous nous sommes tout dits. Déclara Sam.

    - Si vous voulez les jumeaux peuvent rester avec vous demain et revenir vendredi, si vous voulez. Proposa Madame Dawson.

    - Je ne sais pas. Ils ont déjà du mal à venir, je ne voudrais pas revenir en arrière. Je vais en parler avec eux. Je vous téléphonerai demain si je ne viens pas. Répondit Sam en levant.

    Jack se demandait bien ce que voulait dire cette phrase  « ils ont déjà du mal à venir, je ne voudrais pas revenir en arrière ». Petit à petit, il comprit que les enfants de Samantha n’avaient pas l’habitude de l’école. C’était étrange pour des enfants de leur âge puisque en général avant l’école primaire, les enfants passent par l’école maternelle.

    Jack ne dit rien mais il comprenait que la vie de Samantha et de ses enfants n’avaient pas dû être facile. Il ne savait pas ce qui s’était passé mais ce n’était pas joli à entendre, il en était sûr. Son cœur se serra à l’idée que ses adorables enfants avaient pu souffrir tout comme leur sublime maman. Comment quelqu’un, enfin un homme, Jack en était persuadé, avait pu leur faire du mal.

    - Bien, bonne fin d’après-midi. Dit Madame Dawson.

    - A vous aussi. Répondirent Sam et Jack en même temps.

    Ils se levèrent et sortirent du bureau. Dès qu’ils sortirent, les jumeaux se jetèrent sur leur mère.

    - Maman est là mes chéris. Nous allons rentrer à la maison. Leur dit-elle.

    Les jumeaux hochèrent la tête.

    - Samantha, peut-être devriez-vous voir un médecin pour les enfants ? Déclara Jack doucement.

    - C’est gentil mais je pense que je vais appeler Janet afin de savoir si elle peut passer. Je pense qu’elle ne refusera pas de me rendre ce petit service. Leur santé est ma priorité mais je ne veux pas qu’on aille chez le médecin et attendre des heures. Ils n’ont pas l’habitude de la foule. Expliqua Sam, sur la défensive.

    Elle ne voulait pas que Jack puisse croire qu’elle négligeait ses enfants. Samantha faisait tout ce qu’elle pouvait pour eux. C’était ce qu’elle avait de plus précieux au monde. La jeune femme voulait juste trouver la meilleure solution dans leur situation.

    - Je suis désolé, je ne voulais pas m’immiscer dans votre vie privée ou vous donner des ordres. Ce n’était pas du tout mon attention. Décidément, je fais tout de travers. Soupira Jack, en comprenant qu’il avait commis un impair une nouvelle fois.

    Sam sentit que Jack était sincère, il n’avait pas voulu la juger. Son regard l’a troublé. Il était triste et Sam n’aimait voir cela dans ses yeux, sans savoir pourquoi.

    - Ce n’est rien. Je ne vous en veux pas. C’est juste que ma situation et celle de mes enfants n’est pas simple. Vous ne pouviez pas savoir. Répliqua Sam en esquissant un sourire.

    Jack se sentit mieux. Sam ne lui en voulait pas, c’était très important pour lui. Son cœur se mit à battre plus fort en voyant le sourire sur les lèvres de la jeune femme. Jack se sentait comme un adolescent lors de son premier flirt. Cela faisait très longtemps qu’il n’avait ressenti ce genre de chose. Il savait que Samantha  n’était pas comme les autres femmes, elle était spéciale et il devait admettre qu’il aimait cela.

     

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