• Chapitre 29 : Appel inquiétant

    Charlie était allongé sur son lit, il était triste. Il ne voulait pas pleurer car il savait que les garçons n’avaient pas le droit de le faire. Mais, il était seul dans sa chambre, son sanctuaire. Il avait mal et il n’allait pas bien. Alors, il se laissa aller et des larmes coulèrent sur ses joues.

    Il était toujours en colère contre sa mère et il n’aimait ce type. Il voulait être avec son père. Ce dernier le comprenait très bien et il l’aimait. Son père avait été absent pendant certains moments du fait de sa profession.

    Mais, il était fier de lui car il savait qu’il servait son pays et qu’il sauvait des gens. Il eut l’idée d’utiliser le cadeau que ses grands-parents paternels lui avaient offert il y a trois mois. Ses parents lui avaient interdit de le prendre quand il allait en classe et de l’utiliser avec parcimonie. Il prit le téléphone portable qui était rangé dans sa boîte, qui se trouvait dans le deuxième tiroir de sa commode. Il s’essuya les larmes de ses joues.

    Puis, il composa le numéro de la maison de son père mais après cinq sonneries, il raccrocha. Il composa donc celui de son portable.

    Quelques instants plus tard, une voix à l’autre bout du téléphone dit :

    - O’Neill.

    - Papa ? Répondit-il.

    - Oui champion, c’est bien moi. Comment vas-tu ? Lui demanda Jack.

    - Et bien…Ajouta le jeune garçon avec une voix remplie de sanglot.

    - Charlie, dis-moi ce qui ne va pas ? Tu as mal quelque part ? S’inquiéta tout à coup Jack.

    - Je suis…en…colère…contre maman. Dit-il entrecouper de reniflement dû au fait qu’il avait pleuré.

    - Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Demanda le militaire.

    Il sentait que son fils avait pleuré, sa voix l’avait trahit. Charlie ne pleurait presque jamais. Cela lui indiqua qu’il s’était passé quelque chose de grave pour qu’il se laisse aller. Son fils avait hérité d’une grande partie de son caractère.

    - Maman a invité un type. Dit doucement Charlie.

    - Il t’a fait du mal ? Questionna Jack, qui était angoissé de ne pas être auprès de lui alors qu’il avait besoin de lui.

    - Non mais... Répondit Charlie, il s’était arrêté au milieu de sa phrase car quelqu’un avait frappé à la porte de la chambre.

    Jack sentait bien que son fils n’était pas bien.

    Alors, il reprit :

    - Charlie, écoute j’arrive. Ne bouge pas, tu m’entends.

    Le militaire raccrocha. Sam avait été près de lui pendant sa conversation. Elle avait compris qu’il y avait un problème avec le jeune garçon.

    - Je dois y aller, je suis désolé. Lui dit-il.

    - Ce n’est rien, je comprends, ne t’en fais pas. C’est ton fils et il passe en premier, c’est normal. Tiens-moi au courant d’accord ? Répondit-elle.

    Sam était inquiet pour Charlie. Même si elle ne l’avait rencontré que deux fois, un lien s’est créé entre eux. Elle n’arrivait pas à le définir mais le courant était bien passé entre eux et chacun s’est attaché à l’autre. Et puis, la jeune femme était inquiète pour Jack également. C’était son fils et cela l’angoisse de ne pas être auprès de lui.

    - D’accord. Ce n’est que partie remise. La prochaine, je t’inviterais c’est moi qui cuisinerais pour toi. Dors bien et à demain. Répliqua Jack.

    Il s’approcha et l’embrassa rapidement. Puis, il prit sa veste et sortit de la maison. Il alla dans sa voiture et partit en direction de son ancienne maison. En chemin, il s’inquiéta pour Charlie. Il s’en voulait d’être parti. Rien ne serait arrivé s’il n’était pas parti, pensa-t-il. Jack roula à vive allure pour arriver le plus vite possible.

    De son côté, Charlie coupa la communication et alla vite ranger le téléphone à sa place. Il se mit dans son lit.

    Une voix à travers la porte lui dit :

    - Charlie, je peux entrer ?

    - Non !! S’écria le jeune garçon.

    - Ecoute, je suis désolée pour ce soir mais j’avais espéré que tu sois heureux pour moi. Reprit Sara.

    - Va-t’en, je te dis ! Cria-t-il.

    Les pas s’éloignèrent de la porte. Charlie put enfin respirer à nouveau. Son père allait venir le chercher. Il ne voulait que lui. 


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