• Chapitre 23 : Tortures

    Sam était révoltée et furieuse intérieurement. Comment peut-on faire du mal à un enfant, se dit-elle. Pour elle, c’était inimaginable et impensable. Seulement, elle ne pouvait rien faire, elle ne pouvait pas s’enfuir en laissant Suzy seule avec ces monstres. Dieu seul sait de quoi ils sont capables. Elle avança dans un long couloir aussi insalubre et humide que la pièce où elle était enfermée. Sam pensait qu’elle devait se trouver dans un bâtiment abandonné.

    Donc, sûrement loin de toute habitation. Il y avait l’homme à la cicatrice devant et l’autre derrière elle. Après ce couloir, ils débouchèrent sur des escaliers, ils descendirent donc un étage. Ils se retrouvèrent de nouveau dans un couloir, puis ils arrivèrent devant plusieurs portes. L’homme qui ouvrait la marche, s’approcha de la deuxième porte et l’ouvra.

    Il entra et la prit par le bras :

    - Assieds-toi là. Ordonna-t-il.

    Sam s’exécuta  sans protester, elle n’avait pas le choix. Une fois assise, l’homme au visage marqué attacha ses pieds à ceux de la chaise. Elle leva la tête face à ses deux ravisseurs.

    - Bon, que sais-tu ? Demanda l’homme musclé.

    - A propos de quoi ? Répondit Sam.

    - Ne fais pas l’idiote, t’as compris. Réponds ou alors, ça sera avec la manière forte. Réfléchis bien ! S’exclama le geôlier.

    - Je ne sais pas de quoi vous parlez. Cria la jeune femme.

    - Tu l’auras voulu, je n’ai aucune patience. Affirma-t-il.

    Il s’approcha d’elle et la gifla avec une extrême violence, que la tête de Sam bascula en arrière. Elle ressentit une vive douleur et sentit quelque chose coulait près de ses lèvres. Elle sut que c’était du sang.

    - Tu te décides à parler ou tu en veux plus. Annonça son ravisseur, en souriant. Il prenait plaisir à lui infliger des douleurs.

    - Je vous dis que je ne sais pas de quoi vous parlez alors comment je pourrais vous le dire. Riposta la militaire.

    - Qu’as-tu découvert sur les Collins ? Interrogea l’homme menaçant.

    - Je n’ai rien découvert. Déclara Sam.

    - Tu nous prends pour des imbéciles ! Rétorqua l’agresseur d’une voix forte.

    Il l’a gifla de nouveau. Sam ressentit à nouveau une douleur sur sa joue.

    - Réponds ou je continue mais d’une autre façon. Lâcha l’homme, en sortant de sa poche un couteau et en le brandissant.

    Sam ne voulait pas parler mais elle savait qu’il allait continuer jusqu’à ce qu’elle parle. La question était jusqu’où pouvait-elle tenir ?

    - Vous êtes con ou vous le faites exprès, je ne sais rien je vous dis. Cracha Sam en défiant son interlocuteur.

    Elle savait qu’elle prenait un risque en lui parlant comme ça mais jamais elle ne s’avouait vaincu, elle combattrait jusqu’au bout. L’homme s’avança et lui entailla le bras, sur plusieurs centimètres. Sam serra les dents mais émit aucun son. Elle regarda sa blessure d’où coulait un liquide rouge.

    - Maintenant, tu arrêtes tes conneries. Dis-moi ce que tu sais ou tu vas le regretter. Répliqua son ravisseur.

    - Rien, nous avons enquêté sur l’accident des Collins mais nous n’avons rien trouvé. Répondit la militaire.

    - Tu te fous de ma gueule ! Hurla-t-il.

    Il tendit le couteau à son complice qui le prit. Puis, il s’approcha de sa victime, il lui prit sa main et sans avertissement, il lui brisa un doigt. Sam ne put s’empêcher de lâcher un cri, sous l’effet de la douleur.

    - Je continue ou tu te mets à table. Précisa-t-il.

    - Lâchez-moi ! Et ne me touchez pas ! Je vous dis que je ne sais rien. Cria la militaire.

    Son agresseur lui brisa un second doigt, Sam sentit le craquement de l’os et lâcha à nouveau un cri de douleur.

    - Laissez-moi tranquille, je vous dis ! S’écria avec force la jeune femme.

    - Je l’avoue, tu es coriace. Mais, j’adore t’entendre crier, ça me fait bander. Répondit-il en éclatant de rire.

    Sam eut la chair de poule, elle ressentit du dégoût envers lui. Elle comprit qu’il allait faire autre chose.

    Il vit la réaction de sa victime et dit, en la déshabillant des yeux :

    - Tu es bonne et bien roulé alors je vais en profiter un peu puisque tu ne veux pas parler.

    Il avança vers elle, son compère était toujours en retrait et silencieux. Sam se tortilla dans tous les sens mais ses mains étaient bien attachées derrière son dos et les pieds aussi.

    - Ne me touchez pas avec vos sales pattes ! Hurla-t-elle avec le peu de force qu’elle avait encore.

    - Je ne vais pas me gêner. Affirma-t-il avec joie.

    Il lui prit le visage avec ses mains et mit sa bouche sur la sienne. Sam serra les lèvres mais il était trop fort. Il toucha son but, sa langue s’introduit dans la bouche de Sam, qui lutta de toutes ses forces. Malgré sa résistance, il l’embrassa à plein bouche et dû subir ce baiser contre son gré. Une de ses mains se déplaça et passa sous son débardeur. Il la posa sur un de ses seins et se mit à la caresser. Sam bougea dans tous les sens mais en vain. L’autre main de son agresseur descendit vers ses cuisses. Sam sentit sa main contre sa peau et fut encore plus terrorisée. Des larmes coulèrent malgré elle, s’en était trop, c’était plus qu’elle ne pouvait supporter. Elle préférait de très loin les coups que ses attouchements.

    Soudain, une sonnerie retentit, l’homme arrêta et déclara :

    - Tu as quelques secondes de répit.

    Il prit le téléphone dans sa poche et décrocha :

    - Alors, ça donne quoi ? Demanda Jim Hodgens, le directeur de Pharma Industrie.

    - Rien pour l’instant. Répondit l’homme, en s’éloignant de Sam.

    - Comment ça rien, soyez plus précis. Ordonna son interlocuteur.

    - Elle ne veut pas parler. J’ai pourtant utilisé la force physique mais c’est une dure à cuire. Répliqua l’employé.

    - Je n’ai plus le temps d’attendre. Utilisez la gosse pour la faire parler. Riposta le directeur, sans remord à la proposition qu’il avait faite à son homme de main

    - Vous êtes sûr ? Questionna ce dernier.

    - Faites ce que je vous dis, sans discuter. Je vous paie pour cela alors exécution. S’écria le grand patron, qui se mit en colère.

    L’homme de main ferma le téléphone et le rangea dans sa poche.

    Il se retourna vers son collègue et dit :

    - Va chercher la gosse et ramène là ici.

    L’homme aux cicatrices acquiesça et sortit de la pièce.

    - Non, laissez-la tranquille. Ne la touchez pas ! Hurla Sam, qui voulait protéger la fillette de ses hommes sans morale, ni conscience.

    L’homme sourit et avait l’air encore plus redoutable.

    Il s’approcha de nouveau de la jeune femme et affirma :

    - En attendant, je propose de continuer ce que nous avons commencé, il y a quelques minutes.

    Sam écarquilla les yeux de peur, elle était seule avec lui. Jamais elle n’avait ressentit cette terreur qui la prenait aujourd’hui.

    - Non…, non…, lâchez-moi ! Cria-t-elle en pleurant. 


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