• Chapitre 21 : Prisonnières

    Sam reprenait peu à peu conscience. La première chose qu’elle ressentit fut la douleur. Sa tête était tellement lourde et lui faisait énormément souffrir. Elle ouvrit les yeux dès qu’elle le put. Elle tenta de se souvenir de ce qui lui était arrivé. Les événements se bousculèrent dans sa tête. Sam comprit que des hommes l’avaient enlevé après l’avoir assommé. Elle regarda autour d’elle pour voir où elle se trouvait. La pièce était très sombre, il n’y avait pas de fenêtre et elle était de très petite taille, comme une cellule de prison.

    Elle était vide, le sol était sale. Sam avait froid, elle ne portait que son pyjama, qui était composé d’un short et un débardeur. De plus, elle était pieds nus. Elle n’avait plus de repère temporel, rien de pouvait lui indiquer quelle heure il était ou quel moment de la journée, il était. C’est alors, qu’elle aperçut Suzy quelques mètres plus loin, qui était inconsciente. Il n’y avait pas de trace de Jack. La militaire s’en inquiéta mais se concentra sur sa protégée.

    Sam s’aperçut rapidement qu’elle avait les pieds et les mains liés. Elle rampa pour se rapprocher de la fillette. Cette dernière était aussi en pyjama, c’était un ensemble rose hello kitty, composé d’un t-shirt et d’un pantalon.

    Arrivée contre elle, elle murmura :

    - Ma puce, tu vas bien ?

    Aucune réponse. Sam lui donna un petit coup d’épaule et répéta :

    - Suzy, tu va bien ?

    La fillette bougea et émit un son. Elle se réveilla petit à petit. Sam put voir que Suzy n’était pas attachée. La militaire souffla, elle n’aurait pas à souffrir.

    - Coucou, ma puce. N’aie pas peur, je suis là. Murmura la jeune femme.

    La fillette ouvra les yeux et prit peur :

    - Où on est ?

    - Calme-toi. Tu es avec moi. N’aie pas peur. Je crois que des méchants messieurs nous on emmené loin de la maison. Expliqua-t-elle comme elle pu.

    - Pourquoi ?

    - Je ne sais pas. Ne t’inquiètes pas, je suis sûr que Jack va venir nous chercher très vite. Dit la militaire pour rassurer Suzy. Celle-ci mit sa fille contre l’épaule de Sam.

    Cette dernière devait trouver un moyen de rassurer la fillette, elle avait déjà assez traversé d’épreuve traumatisante pour un moment. De plus, cet endroit avait de quoi être terrifiant pour elle.La jeune femme eut soudain l’idée de lui chanter une berceuse. Sam commença à chantonner doucement. Suzy se pelotonna contre elle pour chercher un peu de réconfort.

    Un moment plus tard, Suzy dormait. La berceuse l’avait aidé à retrouver son calme. Sam commençait à ressentir la douleur due à ses mains et ses pieds liés. De plus, son mal de tête s’amplifia. Tout à coup, Sam entendit du bruit qui brisa le silence effrayant de cette pièce glaciale. Des pas se rapprochèrent de plus en plus, quelques secondes plus tard, elle entendit deux hommes parler. Puis, une clé  fut introduite dans la serrure de la porte. Suzy se réveilla brusquement, elle prit peur et serra ses petites mains sur le bras de Sam.

    Deux hommes entrèrent, ils ne portaient pas de masque. Leurs visages étaient à découvert. Ils portaient des vêtements sombres, l’un avait des cheveux courts noirs et il était très grand et musclé. Son visage inspirait la peur, ses yeux donnaient la chair de poule. L’autre homme était un peu plus petit et il avait les cheveux bruns et un peu plus long. Il était imposant mais pas autant que son collègue, il avait un visage, qui était marqué par plusieurs cicatrices de différentes tailles. La fillette fut terrorisée par leur appariation et serra plus fort les bras de la militaire.

    - Toi, ma jolie, tu viens avec nous. S’exprima l’homme musclé.

    - Qu’est ce que vous nous voulez ? Relâchez-nous immédiatement, vous n’avez pas le droit de nous retenir contre notre gré. Je suis major dans l’armée de l’air… S’écria Sam, toujours assise sur le sol mais avait relevé la tête et le buste.

    Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, qu’elle reçut une violente gifle.

    - Tais-toi. C’est nous qui donnons les ordres ici. Alors tu viens avec nous. S’exclama-t-il.

    Il s’agenouilla près de Sam, qui se sentait en position de faiblesse, puisqu’elle ne pouvait rien faire dans l’état où elle était. Il prit un couteau, Sam frémit de peur en le voyant. L’homme fit un sourire car il savait bien ce que la jeune femme ressentait. Il prenait un malin plaisir à la regarder prendre peur, c’est alors qu’il coupa la corde qui retenait des pieds, mais pas celle qui retenaient des mains. Sam poussa un soupir en comprenant ce qu’il avait fait.

    Il la regarda droit dans les yeux et déclara, dune voix calme et froide :

    - Tu n’as pas intérêt à t’attaquer à nous ou tu le regretteras, je te le garantie.

    Sam déglutit péniblement, elle n’avait aucune chance contre eux.

    - Maintenant, debout. Ordonna ce même homme.

    Sam n’eut pas d’autre choix que celui d’obéir, elle savait qu’il n’était pas du genre à plaisanter.

    - Suzy, tu vas rester sagement ici. Je vais revenir, ne t’en fais pas. Dit-elle tendrement.

    - Non, je ne peux pas que tu partes, reste avec moi. Déclara-t-elle, des larmes coulaient du coin de ses yeux et roulaient de long de ses joues.

    Sam se leva mais la fillette s’accrocha à ses bras en criant, à travers ses pleurs :

    - Ne me laisse pas toute seule, s’il te plaît.

    - Je sais que tu as peur mais je veux que tu sois très courageuse même si c’est difficile, je sais que tu peux le faire. Assura Sam.

    - Ça suffit comme ça, toi, la môme, tu restes tranquille, ton tour viendra. Cracha l’homme aux cicatrices.

    Suzy tenait bon et s’agrippa de toutes ses forces au bras de Sam. L’homme musclé perdit patience et arracha avec force la fillette des bras de la militaire, puis il l’a poussé violemment. La tête de la petite fille se cogna contre le mur de la pièce sous l’effet du geste du geôlier. Suzy éclata en sanglot. Sam voulait lui venir en aide mais l’autre homme la retenait fermement.

    - Salaud, de quel droit frappez-vous une enfant ? Vous êtes un monstre, lâchez-moi ! S’écria Sam avec rage, en s’agitant pour se défaire de l’emprise de l’homme.

    Elle était impuissante face à la violence extrême de ses deux individus. Des larmes apparurent sur ses joues, Suzy souffrait et elle était là à assister à cette abominable scène qui se déroulait sous ses yeux. 

    - Maintenant, on bouge. On a assez perdu de temps. Cria l’homme qui avait poussé la fillette.

    Sam fut emmenée de force à l’extérieur de la pièce par les deux individus, en laissant Suzy sûrement blessé derrière elle.


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