• Chapitre 2 : Une nouvelle à annoncer

    Jack roula sans but précis pendant plus d’une heure. Puis, il se gara sur un parking, sur une aire d’autoroute. Celle-ci était déserte mis à part quelques camions éparpillés sur ce grand parking. La nuit était toujours plus noire, il n’y avait aucun bruit. Jack coupa son moteur et pour la première fois depuis longtemps, il se laissa aller. Des larmes coulèrent sur ses joues et il pleura seul, sans témoin. Cette trahison l’affectait énormément, une partie de sa vie s’achevait. Il ne savait pas de quoi demain serait fait.

    Il finit par s’endormir dans sa voiture. La fatigue avait été la plus forte et il avait lutté contre elle mais Jack avait fini par céder. Le militaire se réveilla et sa première pensée fut que c’était bien la réalité. Il avait pensé que c’était peut-être un cauchemar mais ce n’était pas le cas. En voulant bouger sa tête, il sentit des courbatures partout sur son corps. Cela était dû au fait qu’il avait dormi en position assise, dans sa voiture. Il démarra sa voiture et vu qu’il était déjà huit heure trente, il partit en direction de la maison du copain de Charlie.

    En chemin, il se demanda bien comment  il allait annoncer cela à son fils. Cela serait une épreuve pour lui mais c’était la meilleure solution que de voir ses parents se déchirer en permanence. Il arriva devant une maison et sortit de sa voiture. Il alla devant la porte et sonna. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit sur une jeune et jolie jeune femme. Avec Sara, ils connaissaient les parents des copains les plus proches de leur fils. Parfois, ils se rendaient servir.

    Elle lui dit :

    - Bonjour, Jack.

    - Bonjour, Hélène. Lui répondit-il en esquissant un sourire.

    - Les enfants se sont bien amusés. Rassure-toi, ils n’ont pas veillé trop tard. Répliqua-t-elle.

    Charlie arriva avec sa veste et son sac, qui contenait ses affaires.

    - Bonjour papa ! S’écria le petit garçon, content de retrouver son père.

    - Bonjour champion. Répondit Jack, en ouvrant les bras pour l’y accueillir.

    - Merci Hélène. Ajouta-t-il.

    - De rien, ça m’a fait plaisir et à une prochaine fois. Répondit la jeune femme en souriant. Puis elle ferma la porte.

    Jack et Charlie montèrent en voiture. Charlie monta à l’arrière, il n’avait pas encore tout à fait l’âge de prendre le siège avant du passager.

    - On va à la maison ? Demanda Charlie, une fois installé à l’arrière.

    - Non, on va aller prendre le petit déjeuner tous les deux. Répondit Jack.

    Un petit moment plus tard, Jack et Charlie étaient installés à une table dans un café tranquille. Charlie avait pris un chocolat et deux pains au chocolat. Il avait l’appétit de son père. Jack avait pris un café et deux croissants.

    Jack décida de parler à son fils :

    - Champion, j’ai quelque chose d’important à te dire.

    - Ah oui ? S’étonna le jeune garçon.

    - Ce que je vais te dire va être difficile à entendre, j’en suis conscient. Mais, tu es assez grand pour comprendre ce que je vais te dire. Tu vois parfois, la vie n’est pas comme on veut qu’elle soit. Le destin nous joue parfois des tours et des imprévus arrivent. Il se trouve que ta mère et moi avons décidé de ne plus vivre ensemble. Expliqua Jack avec une voix douce et calme.

    - Comment ça et pourquoi ? S’écria Charlie, qui ne s’attendait pas à cette nouvelle.

    - Je sais que c’est dur. Tu n’y es absolument pour rien, mon grand. Il arrive que parfois les mamans et les papas ne s’aiment plus. C’est comme ça mais il faut que tu saches que nous t’aimons toujours autant. Tu nous auras toujours ta mère et moi, seulement nous vivrons dans deux maisons séparées. Tu vivras une semaine chez moi et une semaine chez maman. Tu auras une chambre chez chacun de nous. Tu sais, il vaut mieux pour tout le monde cela plutôt que tu nous vois nous disputer continuellement. C’est un peu comme de la glace et des frites, c’est bon mais séparément. Dit Jack à son fils.

    - Tu vivras plus avec maman et moi ? Demanda Charlie, qui semblait comprendre ce que son père lui avait dit.

    - Non mais je t’aime toujours autant et maman aussi. C’est juste que parfois c’est mieux pour tout le monde de vivre séparément. Je vais trouver une maison et tu pourras décorer ta chambre comme tu le veux. Nous le ferons ensemble. Ce n’est de la faute de personne, tu comprends. Ne t’en fais pas, tu resteras dans la même école avec les mêmes copains. Rien ne va changer à part cela. Répondit le militaire.

    - Maman et toi vous divorcez, c’est ça ? Constata le jeune garçon.

    - Oui, c’est comme ça que ça s’appelle. Affirma Jack, étonné de voir que son fils comprenait tout. Il était si intelligent.

    Puis, après cette grande et sérieuse discussion, ils finirent leur petit déjeuner.


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