• Chapitre 13 : Des nouveaux ennemis

    Dans la salle du trône, le roi avait convoqué le chef adjoint de son armée pour lui faire part de sa mission. La porte s’ouvrit et un homme d’une grande taille entra. Il portait une épaisse armure sombre avec de grosses bottes de la même couleur. Son visage était ferme et sérieux avec des yeux marron ainsi que de courts cheveux  noirs.

    Sorrente s’agenouilla devant son souverain et dit :

    - Mon roi, que puis-je faire pour vous ?

    - Prépare mon armée et rend-toi à l’école de magie. Trois sorciers vont t’accompagner. Ils se chargeront de la barrière de protection qui entoure cette maudite école. Vous ferez prisonniers et vous torturerez tout individu qui se trouvera dans l’enceinte de celle-ci. Tuez quiconque fera obstacle à la fermeture de l’école. Vous laisserez une vingtaine de soldats en faction autour de l’établissement et qui auront pour ordre de ne laisser personne entrer ou de les faire prisonniers. De plus, les sorciers pourront faire ce qu’ils voudront de l’école. Ordonna le roi d’une voix claire et forte.

    - A vos ordres, mon roi. Votre armée sera prête dans deux heures maximum. Répondit Sorrente, le chef adjoint de l’armée du roi.

    Sur ces mots, il sortit de la pièce et alla se préparer pour l’assaut. Bientôt, il n’y aura plus personne pour s’opposer à moi. Je serai alors le maître du royaume et tout le monde tremblera en entendant mon nom, pensa le roi, en souriant. C’était son rêve depuis toujours, être le chef puissant et incontesté. Il repensa à ce qui s’était passé seulement quatre jours auparavant. Il était sorti de la salle du trône pour se rendre en secret vers les sous-sols du château. Cette partie du château était vide, du moins c’était ce que tout le monde pensait.

    Très peu de personne savait ce qui se trouvait après avoir descendu les escaliers qui rejoignaient le hall et après avoir marché pendant quelques temps dans les galeries souterraines. Mais ce n’était pas fini, il fallait encore tourner à gauche, puis encore marcher en tournant plusieurs fois, il y avait une grille fermée à clé. A droite, on se retrouvait près des douves.

    Après cette grille, on trouvait un labyrinthe constitué de plusieurs couloirs. Certains menaient à des impasses, d’autres nous faisaient tourner en rond. Si on prenait le bon chemin sans se perdre, on arrivait dans un couloir avec différentes portes.

    La porte du milieu menait à une salle où se donnaient rendez-vous le roi et des sorciers qui appartenaient aux forces obscures. Il y avait un passage secret qui leur permettait d’accéder au château sans que personne ne les aperçoivent. Le roi leur avait demandé de trouver un moyen pour anéantir les protections de l’école de magie. En effet, il possédait des pouvoirs obtenus grâce à eux, en pratiquant des incantations de magie noire, des rites divers et en faisant des sacrifices de bonnes sorcières et d’innocents.

    Mais, malgré tout cela, il ne pouvait pas briser le sort qui protégeait l’école. Les sorciers voulaient en échange de ce service, pouvoir disposer de l’école et en faire leur repaire. Le roi avait accepté cet échange car tout ce qu’il voulait c’était la mort de l’enseignement de la magie. Il se rappelait comment il avait appris la bonne nouvelle.

    - Les nouvelles sont bonnes, roi Jonas. Dit Xemas, un des sorciers pratiquant la magie noire.

    - Nous avons trouvé le moyen d’anéantir les protections de l’école de magie. Reprit l’autre sorcier, du nom de Lornax.

    - Quand pouvez-vous le faire ? Demanda alors le roi, ravi par cette information.

    - Dans quatre jours. Répondit brièvement le dernier sorcier noir prénommé Malzar.

    - Mais, il nous faudra une aide pendant que nous briserons la barrière. Exigea le premier sorcier qui avait parlé.

    - Aucun problème. Mon armée vous assurera une protection. Répondit le roi.

    - Nous avons un autre problème. Dit Malzar.

    - Lequel ? Interrogea le roi, surpris de cet obstacle.

    - Depuis quelques semaines, on sentait quelque chose d’étrange autour de nous. Nous avons fini par nous rendre compte qu’on nous observait, un gardien nous épiait à notre insu. Nous ne savons pas ce qu’il a vu, ce qu’il sait ou ce qu’il a appris. Nous l’avons neutralisé. Expliqua Malzar.

    - Où est-il ? Questionna le roi.

    - Il est enfermé dans une cellule de notre repaire. Mais, il faut trouver un autre endroit. Bientôt, nous serons dans l’école. Nous ne pouvons pas continuer à le surveiller. Et puis, il faut voir ce qu’il sait. Répondit Lornax.

    - Amenez-le ici. A côté de cette salle, il y a une pièce qui sert à interroger les prisonniers. Personne ne l’entendra. On verra ce qu’il sait et s’il en a informé d’autres personnes. Répondit le roi d’une voix claire et forte.

    Après ce bref échange, les sorciers repartirent de la même façon qu’ils étaient venus. Le roi repartit vers le hall du château avec un grand sourire. Son plan touchait presque à sa fin. Il ne resterait plus qu’à se débarrasser que cette maudite enfant, des sorcières et de ce malheur de gardien pour que s’accomplisse enfin son rêve. 


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