• Une fois le film terminé, Madison décréta qu’il était temps pour les enfants d’aller se coucher.

    - D’accord mais à condition que James nous lise une histoire. Affirma Hugo avec aplomb.

    - Super tu as cinq ans et tu commences déjà à faire du chantage. Souffla Madison, en souriant.

    - Je suis d’accord. Répondit le principal intéressé.

    - Allez-vous mettre en pyjama et brossez- vous les dents. Ordonna gentiment l’aînée de la famille.

    Les deux garçons partirent en un quart de seconde.

    - Et on ne court pas dans les escaliers !! Lança-t-elle.

    Laurie était déjà partie dans sa chambre.

    - Tu n’étais pas obligé d’accepter. J’aurais gérer leur crise. Dit Madison à James.

    - On va instaurer des règles s’il on veut que ça fonctionne entre nous. Première règle, arrête de croire que je me sens obligé d’accepter les choses. Si je suis d’accord c’est que cela me fait plaisir. Décréta-t-il avec humour.

    -Bien bien, je m’incline. Rétorqua-t-elle. 

    Ils se rendirent dans la chambre des jumeaux. James la découvrit et se dit qu’ils avaient de la chance. Celle-ci était d’une grande taille, les murs étaient de couleur bleu turquoise et beaucoup de photo les ornaient. Deux bibliothèques se trouvaient de chaque côté de la pièce où il y avait un grand nombre de livre et de dvd. Les deux garçons avaient chacun un lit à l’effigie du dessin animé de Disney « Cars ».

    Plus loin, deux armoires prenaient place, qui contenaient tous leurs vêtements. De plus, plusieurs coffres à jouets étaient éparpillés dans la pièce. Une table de chevet était de chaque côté du lit avec une lampe, toujours aux couleurs de « Cars ».

    - Viens. Lui murmura Madison, qui prit place sur un pouf au milieu des deux lits. James se mit à côté.

    - On a choisi le livre de Robin de bois. Annonça Théo.

    - Madie va te montrer comment elle fait. Ajouta Hugo.

    La jeune femme commença donc la lecture comme à son habitude en faisant différentes voix selon les personnages. Puis, James prit le relais et se débrouilla très bien. Après vingt minutes, les deux jeunes garçons s’étaient endormis. Madison rangea le livre et fit un bisou à chacun. Elle éteignit les lampes de chevet.

    Puis, ils sortirent de la chambre. La jeune femme ouvrit légèrement la porte de Laurie et vit qu’elle dormait également. Deux adultes allèrent dans le salon où ils prirent place sur le canapé.

    - Je voulais te remercier pour aujourd’hui. Ce n’était pas prévu que tu passes toute la journée et ta soirée avec nous. Je suis désolée peut-être que tu avais d’autres projets, surtout que tu nous connais que depuis quelques jours. Les jumeaux étaient aux anges et très content de ta présence. Lança Madison avec tendresse.

    - Ne t’en fais pas, je n’avais pas d’autres projets. J’ai adoré cette journée. J’ai découvert ce que c’est une famille. Et j’adore les crêpes party. Je me suis autant amusé qu’eux. Et puis, je suis heureux que nous ayons pu discuter. Avoua James en toute honnêteté.

    - Je n’en reviens pas non plus que tu aies passé cette journée avec nous. Et avec moi, Madison, la fille la plus banale qui existe. Je n’ai pas l’habitude de tout ça. Mais,…j’ai adoré cela. Je suis désolée de rougir tout le temps. Annonça Madison, les joues rougies.

    - Alors deuxième règle, je veux que tu cesses de te dévaloriser et de t’excuser tout le temps. Je voudrais bien savoir quoi ou qui t’a mis cela dans la tête. Tu es belle, très jolie, intelligente, aimante. Je m’arrête là sinon je pourrais te faire une liste de deux kilomètres. Tu es différente des autres femmes que j’ai pu rencontrer. Oui, je suis déjà sorti avec des femmes de mon âge. Mais, elle voyait toujours la même chose en moi. Alors qu’avec toi c’est différent. Tu te fiches mon pouvoir, de mon compte en banque. Tu m’apprécies moi, James qu’il soit le pdg d’une entreprise ou l’enfant qui traînait de foyer d’accueil en famille d’accueil. En à peine quelques jours, je m’en suis rendue compte. Cela me fait me sentir bien. Je peux être moi-même. Affirma James avec beaucoup d’émotion dans sa voix.

    Eh bien !! Je suis stockée. Il arrive à me surprendre, c’est si incroyable. Comment arrive-il à deviner mes angoisses ? Et en plus, il sait trouver les mots pour les apaiser, c’est…waouh. S’avoua Madison.

    - Sans te laisse sans voix dis donc. Dit James, après quelques instants de silence.

    - C’est…si waouh. Cela me touche. On dirait que tu lis mes pensées et tu trouves les bons mots, je n’en reviens pas. Répondit-elle, toujours surprise.

    - Je dis tout simplement ce que je pense. Je tente de rassurer tes peurs car elles sont facilement devinables. Troisième règle, je veux qu’on puisse se parler de tout, que ce soit nos rêves, nos peurs, ce qu’on ressent et bien sûr de sexe. Si tu es en colère, déçu ou heureuse, n’hésite pas à le dire, je ferais de même. Je veux que tu te sentes libre d’aborder n’importe quel sujet avec moi. On ne se juge pas, on tente d’avancer ensemble. Continua James avec douceur.

    - D’accord. Je trouve que pour le moment, tes trois règles sont très bien. Répondit Madison.

    - Bon, je vais devoir te laisser. Il se fait tard. Merci pour cette formidable journée et j’ai hâte de recommencer. Dit James, en se levant.

    - Oui tu as raison, je suis épuisée. Etre la chef d’une petite tribu n’est pas de tout repos. Répliqua-t-elle en souriant.

    - J’imagine mais d’après ce que je constate, tu t’en sors très bien. Affirma James.

    - Je l’espère. Murmura Madison.

    Elle s’était levée et l’avait raccompagné jusqu’à la porte. Ils se regardèrent dans les yeux.

    - J’ai envie de t’embrasser, j’en meurs d’envie mais nous avons dit que nous y allons doucement. Alors je ne vais que t’embrasser le front. Murmura James.

    Madison ne pouvait plus parler suite à cette révélation. Elle était sous le choc. Elle se contenta seulement d’hocher la tête en guise de réponse. Puis, James posa ses lèvres sur son front avec douceur et tendresse. Quelques secondes plus tard, il rejoignit sa voiture et partit. Madison le regarda jusqu’à le perdre de vue. Puis, elle ferma la porte, toujours rêveuse.

    Avec des gestes automatiques, elle ferma les volets, rangea vite fait le rez-de-chaussée. Ensuite, elle alla mettre son pyjama et se brosser les dents. Après vérification que les enfants dormaient, elle se mit dans son lit et pensa à toute cette journée. Elle s’endormit rapidement en pensant à James.

    En ce dimanche matin, les deux petits garnements allèrent réveiller leur grande sœur. La même scène que la veille se déroula et Laurie les rejoignit. Ils avaient décidé d’aller faire du roller. Madison voulait faire des activités avec les enfants.

    Elle n’aimait pas qu’ils passent leur temps devant la télé. Ils prirent un bon petit déjeuner et chacun prit une douche. Puis, ils allèrent dans le garage prendre leur roller. Une fois tout le monde équipé, la petite famille partie en balade.

    De son côté, James avait du mal à trouver le sommeil. Cela avait été difficile de quitter Madison sans pouvoir l’embrasser. Il ne voulait pas brûler les étapes trop vite. Ils ne se connaissaient que depuis quelques jours. Ils avaient déjà bien discuté, c’était un bon départ.

    Il avait dû prendre deux douches glaciales et travailler quelques heures avant de réussir à s’endormir. Ce matin, il fit une heure de sport dans sa salle de sport personnelle. Puis après prit une douche, il se rendit chez son père adoptif, qui vivait à une heure de route de San Francisco.

    Une fois arrivé et après quelques embrassades, ils discutèrent sur la terrasse devant la maison, enfin le ranch. Jeffrey Carlton avait acheté ce ranch voilà plus de vingt ans. Il l’avait rénové et en avait fait un centre pour jeune en difficulté.

    Une vingtaine d’entre eux venait au ranch pour repartir à zéro soit envoyé par le juge ou soit l’où ne savait plus quoi faire pour eux, sans famille d’accueil. Jeffrey et sa femme ne pouvaient pas avoir d’enfant et donc ils s’étaient lancés dans ce projet. Il avait perdu sa femme juste avant l’arrivée de James.

    - Alors les affaires ? Demanda son père.

    - Ça marche bien. D’ici deux ou trois semaines, Cartlon web entreprise devrait entrer en bourse. Je viens de signer un contrat avec J&K Entreprise. Répondit-il avec enthousiasme.

    - Je suis fier de toi, mon fils. Ton rêve se réalise. Assura Jeffrey, avec joie.
    Il connaissait son fils, il savait qu’il lui cachait quelque chose.

    - Dis-moi tout, côté cœur ? Questionna-t-il pour avoir des réponses.

    - Comment tu sais ? S’étonna James.

    - Je suis ton père et je connais cet air-là. Alors ? Répliqua-t-il.

    James lui raconta le saccage de sa société, le fait qu’il avait voulu donner une chance à ces jeunes et sa rencontre avec Madison ainsi que la journée de la veille.

    - Eh bien, c’est ce qu’on appelle un sacré coup de foudre. Affirma la plus âgé des deux hommes avec certitude.

    - De quoi tu parles ? Demanda James.

    - Ah tu ne comprends pas ce que tu ressens. Tu sais, j’ai ressenti avec la même chose avec Rose, ma défunte épouse. Dès que je l’ai vu pour la première fois, quelque chose que je ne connaissais pas m’a traversé le corps. Quelque chose m’attirait vers elle sans que je ne sache quoi. Je ne pensais plus qu’à, être avec elle, la connaître. Chaque regard était si intense et chaque baiser encore plus fabuleux que le précédent. On ne s’est plus quitté et l’on s’est marié. Raconta Jeffrey en se souvenant de sa rencontre avec son épouse.

    Coup de foudre ? Est-ce que c’est possible ? Oui je ressens d’étranges sentiments pour Madison mais es vraiment cela ? Se questionna James, perplexe.

    - C’est peut-être difficile pour toi qui n’as jamais eu connu de stabilité dans ta vie avant que devenir mon fils. Tu l’aimes déjà cette Madison et je suis sûr que c’est pareil pour elle. Prenez le temps d’écouter vos sentiments et de les comprendre. Réfléchis-y. Conseilla Jeffrey avec douceur.

    Puis, ils retrouvèrent les adolescents pour manger ensemble. Ensuite, James les emmena vers une balade en cheval. Il aimait donner un coup de main aux éducateurs qui encadraient les jeunes. Ces derniers l’apprécient puisqu’ils savaient ce qu’il avait vécu.

     

    Chapitre 8                                                                            Chapitre 10


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