• Au parc, James ne comprenait pas la réaction de Madison. Il lui avait demandé si elle était déjà sortie avec Tom et il avait eu un fou rire en guise de réponse.

    - Euh, là j’ai besoin d’un décodeur, je suis largué. Annonça James, perdu.

    - Désolé mais quand je te dirais la réponse, tu comprendras. Tom est mon confident, on se raconte tout et il me donne toujours de bon conseil. Il était présent pour moi quand ma mère est morte et m’a aidé avec les enfants. Je ne suis jamais sortie avec lui et cela n’arrivera jamais puisque Tom est….. gay. Tu as plus de chance de sortir avec lui que moi. D’ailleurs, il te trouve à son goût. Répondit Madison avec un air malicieux.

    James était surpris de cela. Il ne s’attendait à pas. Effectivement, il se trouvait bête de lui avoir posé la question.

    - Je vois. Quand je le verrais, je lui annoncerais que malheureusement rien ne pourra se passer entre lui et moi. J’aime trop faire l’amour à une femme pour changer de bord. Répliqua-t-il en souriant.

    Il savait qu’en disant cela Madison allait rougir, ce qui ne manqua pas d’arriver. La jeune femme fut sauvée par les jumeaux et Laurie qui revirent de leur jeu. Ils discutèrent tous ensemble. L’heure du goûter approcha et Madison sortit du panier des bonnes choses à déguster. Puis, ils décidèrent d’aller faire le tour du parc. Ils s’arrêtèrent en chemin car les jumeaux souhaitèrent jouer avec les jeux.

    - Bon allez on rentre, il est l’heure. Lança Madison.

    - Dis James, tu viens à la maison ? Demanda timidement Hugo, qui ne voulait plus quitter son ami. Il l’avait tutoyé sans s’en rendre compte. Mais, cela ne dérangeait pas James.

    - Veux-tu venir dîner à la maison ? Proposa Madison.

    Cela avait un air de déjà vu pour James, qui sourit. Décidément aucun membre de cette famille ne veut plus me quitter, pensa-t-il, content.

    - J’accepte avec plaisir. Répondit-il.


    En chemin pour retourner au parking, les jumeaux avaient décidé d’aller avec James. Bien que ce dernier ait une voiture de sport, les deux garçons pourraient s’assoir sur le siège passager. Après négociation, Madison accepta qu’ils y aillent.

    Quinze minutes plus tard, ils étaient rentrés. Laurie alla dans sa chambre et les jumeaux regardaient un dessin animé . Madison rangea ce qu’elle avait pris au parc. Puis, James la suivit dans la cuisine.

    - Que va-t-on manger ? Demanda-t-il, pour commencer une discussion.

    - Ce soir, on fera crêpe party, ça te convient ? Répondit-elle.

    - Je n’ai jamais fait cela mais j’adorais essayer. Répliqua-t-il en souriant.

    - C’est sûr que tu dois avoir une cuisinière et un chef. Dit-elle avec ironie, sans s’en rendre compte. Elle sut tout de suite qu’elle avait gaffé.

    Merde !!! Se dit-elle, trop tard.

    - Ce n’est pas ce que tu crois. Helen, ma gouvernante me fait quelques bons petits plats. Mais, je n’ai ni cuisinière ni chef qui me font à manger. Je suis peut-être riche mais je suis quelqu’un de simple. J’ai vécu dans la misère pendant plus de quinze ans alors ne va pas croire que je suis né avec une cuillère en or dans la bouche. J’ai travaillé comme un dingue pour en arriver là où je suis aujourd’hui. Alors oui, je me suis fait quelques plaisirs comme avoir une grande maison et un peu de personnel pour l’entretenir mais rien d’extravagant. Rétorqua James, vexé qu’elle puisse penser cela.

    Madison fut surprise de ces révélations. Elle savait qu’il n’avait pas vécu dans la richesse quand il était jeune.

    Putain mais qu’est-ce que tu as fait !!! Tu es une conne Madison Evans, s’écria-t-elle, en colère contre elle-même.

    - Je…m’excuse, je suis désolée. Je ne voulais pas dire cela. Ça m’a échappé. J’imagine bien que ta vie n’a pas dû être facile. Et tu as le droit de te faire plaisir maintenant que tu le peux. C’est juste que j’aie l’impression que nous ne sommes pas du même monde. Linda, ma mère était avocate et elle gagnait bien sa vie mais nous avons toujours vécu simplement. Quand je vois ta voiture de sport, tes costumes de grand couturier, la façon dont tu peux avoir tous les renseignements que tu veux en claquant des doigts, je ne peux pas m’empêcher de penser que tu dois me voir comme…une personne du commun. Expliqua Madison avec une pointe de tristesse dans sa voix.

    - Arrête de penser comme ça. Je ne te vois pas comme inférieur à moi. Ce n’est pas parce que j’ai un compte en banque bien fourni que je me crois supérieur aux autres. Je sais ce que c’est de trimer pour voir ses rêves se réaliser. Je te vois comme une personne spéciale. Ne pense pas que je vais te laisser tomber du jour au lendemain. Tu dois me faire confiance. Lança James.

    - D’accord. Tu sais,…c’est compliqué…pour moi de faire…confiance à quelqu’un. Et puis, je n’ai pas…l’habitude… tout ça. Je n’ai…jamais eu de…relation avec…un homme. Je n’ai connais rien en…flirt. Eh oui, je me demande ce que tu me trouves. J’ai peur….peur que tu me laisses quand…tu auras obtenu…. Ce que tu veux. Et puis, les jumeaux s’attachent à toi. Je n’ai pas le droit de laisser entrer un homme dans nos vies pour qu’il parte un jour comme ça, sans un mot. Ils seraient anéantis et c’est mon rôle de veiller sur eux et de les protéger. Alors…. Je vais être clair…..si c’est juste….une partie…de jambe en l’air…que tu veux…tu peux partir maintenant. Cependant, si tu décides de rester, il faut que tu comprennes que Laurie et les jumeaux font partie de ma vie. Je ne peux pas faire ce que je veux. Je n’ai pas le droit de faire passer mes envies et mon bonheur avant eux. Si tu…restes…, alors tu dois le savoir et le comprendre. Dévoila Madison, en bafouillant et en rougissant.

    Pourquoi tu lui as dit tout ça ??? Quelle cruche, maintenant il a confirmation que tu es une petite vierge naïve qui n’arrive pas à parler de sexe sans rougir. Mais qu’est ce qui t’a pris bon sang !! Bon en même temps, tout est dit et il sait à quoi s’en tenir. C’est quitte ou double maintenant !!! S’exclama-t-elle, paniquée.

    Waouh, au moins elle ne ment pas. Elle est si incroyable quand elle parle de sexe, enfin quand tente d’aborder ce sujet. Elle est tellement innocente qu’elle ne peut pas s’empêcher de rougir dès qu’elle en parle. Elle est si spontanée de me parler de ça. Si elle savait l’effet qu’elle me fait et si elle faisait attention, elle verrait mon érection. Putain, contrôle-toi !!! Je dois y aller en douceur avec elle. Pensa-t-il.

    - Je te remercie de m’avoir dévoilé cela. Je sais que cela n’est pas simple pour toi de parler de sexe. J’ai bien compris que tu es vierge. Tu n’as pas à avoir honte de cela. Je ne cherche pas une simple partie de jambe en l’air. Je ne peux pas te donner d’explication sur mes sentiments car je suis incapable de me les comprendre moi-même. Cependant, je te garantis que je veux plus. J’ai envie d’en savoir plus sur toi, de savoir ce que tu aimes, ce que tu détestes, j’ai envie de passer du temps en ta compagnie. La vérité également, c’est que j’ai envie de te faire découvrir le flirt et l’amour. Je veux être le premier à te le montrer. De plus, je sais que les jumeaux et Laurie passent en premier et c’est normal. Jamais je ne t’en voudrais pour cela. Je sais que les jumeaux s’attachent à moi et je ne leur ferais jamais de mal. Et pour tout te dire, c’est réciproque, je m’attache à eux aussi. Alors je te propose qu’on essaye, sans se prendre la tête. Affirma James avec honnêteté.

    Il me propose quoi une relation ?? Comment ne pas craquer quand un dieu vivant vous dit ça ?? Dit-elle, aux anges.

    - Tu veux qu’on essaye quoi ? Reprit-elle.

    - Je veux que l’on soit un couple. Mais, je sais que c’est encore trop tôt. On s’est rencontré il y a deux jours à peine. Mais, chacun de nous ressent quelque chose de fort pour l’autre. Je te propose qu’on apprenne à se découvrir l’un et l’autre. On est amis et on va y aller doucement. Et puis, nous verrons ce qui se passera après. Détailla James, en douceur.

    - Je dois te dire que c’est…si inattendu pour moi. Mais, je veux essayer. Quand je suis avec toi, je me sens si bien. C’est si étrange comme sensation. Je n’arrive pas à l’expliquer. Poursuit-elle en le regardant dans les yeux.

    - Je me sens bien aussi avec toi. Dit James.

    - Bon et c’est nous faisons la pâte à crêpe ? Proposa-t-elle en changeant de sujet.

    - Alors c’est parti, je suis ton commis. Affirme-t-il, en souriant.

    Il avait bien compris qu’elle avait besoin de temps et de réfléchir à leur discussion. Jamais il n’avait été aussi franc avec une femme. Chacun avait expliqué ce qu’il ressentait et ses peurs. C’était déjà une grande avancée dans leur relation. Madison avait bien compris qu’il voulait plus que du sexe et cela lui faisait extrêmement plaisir. Ils iraient en douceur. James ne voulait pas tout gâcher.

    Madison donna les instructions et ils firent la cuisine ensemble. Une fois prêt, Madison appela tout le monde et ils se réunirent dans la salle à manger. James découvrit ce qu’était une crêpe party.

    - Alors on fait d’abord des crêpes salés. Chacun met ce qu’il veut dessus. Déclara Hugo avec sérieux.

    - Oui et après on fait des crêpes sucrés pour le dessert. Nos préférés c’est au nutella banane c’est trop bon !! Continua son frère avec joie.

    - Eh bien, je me lance. Dit James.

    Le dîner se déroula dans la joie et la bonne humeur. Les jumeaux ne cessaient de parler, ils animaient ce repas. Tout le monde éclata de rire en voyant la première crêpe de James, qui était loin d’être une réussite. Mais, il progressa et la troisième fut la bonne.

    -Et si on mettait un film ? Dit Hugo, après qu’ils aient finissent de manger et de ranger. 

    - Pourquoi pas. Ce soir, c’est à Théo de choisir. Affirma Madison. - Le week end, on choisit un film chacun son tour pour ne pas qu’il y ait de jaloux. Madison valide le film si c’est pour les enfants. Expliqua Hugo, en voyant l’expression de son nouvel ami.

    - Je comprends mieux. Madison a tout à fait raison. Ajouta James.

    Théo choisis l’âge de glace. Ils s’installèrent donc sur le canapé. Les jumeaux prirent place de chacun côté de James. Madison se trouvait entre Laurie et Hugo.

    Pendant le film, James ne put s’empêcher de mettre discrètement sa main sur la nuque de Madison. Puis, il exerça de légères caresses du bout des doigts. La jeune femme fut surprise de sentir une main la caressait mais compris qu’il n’y avait que James pour faire cela.

    Cela lui provoqua d’étranges picotements et peu à peu une sensation de bien-être l’envahit. Elle dut se pincer les lèvres pour ne pas laisser échapper de gémissements.

    Waouh, c’est si bon !!! Jamais je n’avais ressenti ça. Se dit-elle avec enthousiasme.

    James observait du coin de l’œil les réactions de la jeune femme.

    Mes caresses lui font de l’effet dis donc. Bon on va calmer le jeu ou elle va finir par gémir devant les enfants. J’adorais l’entendre, lui montrer qu’elle bien je lui fais mais pas comme ça. Allez stop James !! Pensa-t-il, en souriant.

    Il cessa lentement les caresses mais laissa sa main autour de la nuque la jeune femme.

     

    Chapitre 7                                                                         Chapitre 9 


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