• Le déjeuner se termina dans la joie et la bonne humeur. Les jumeaux prenaient plaisir à parler à leur nouvel ami. Après avoir pris leur dessert et ranger, les jumeaux allèrent chercher leurs équipements.

    Laurie alla dans sa chambre prendre quelques affaires. Madison avait pris une couverture et des victuailles pour le goûter. Puis, elle retrouva James qui l’avait attendu dans le salon.

    - Je voulais vous remercier pour tout ce que vous faites pour les jumeaux. Vous avez bien compris la situation je pense. Leur père est parti bien avant leur naissance. Il n’y a jamais d’homme dans cette maison. Vous les avez envoûté, ils sont tombés sous votre charme, j’en ai bien peur. Déclara-t-elle avec tristesse.

    - Vous n’avez pas à me remercier. Je le fais car je le veux bien et cela ne me dérange absolument pas. Ils ont dû sentir quelque chose en moi, qu’il pouvait me faire confiance. Je suis désolé que leur père n’ait pas pris ses responsabilités. Je ferais tout ce que je peux pour les aider à se sentir bien. Eh j’espère qu’ils ne sont pas les seuls à être tombé sous mon charme. Répondit-il en souriant à la fin.

    - Vous n’avez pas à être désolé, vous n’y êtes pour rien. C’est vraiment gentil de faire cela pour eux. Pour le reste,…c’est….encore….à voir. Répliqua-t-elle, en bredouillant. Elle rougit une nouvelle fois.

    James sourit en voyant cela. Elle essayait de lui tenir tête gentiment et cela le rendait heureux. Il la trouvait si touchante, si naturelle et spontanée. Ses réactions n’étaient pas calculées ni dirigées.

    Cela faisait bien longtemps qu’une femme ne s’était pas comportée comme cela avec lui. Une fois tout le monde prêt, ils se mirent en route. James suivit la voiture de Madison. En ce mois d’avril, les températures étaient agréables. Le soleil brillait dans le ciel sans nuage, de temps à autre, une légère brise venait rafraîchir l’air.

    Un quart d’heure plus tard, ils étaient arrivés à destination. Les jumeaux étaient si excités qu’ils ne tenaient plus en place. James les avait rejoints et ensemble, ils se rendirent sur la pelouse du parc. Il y avait pas mal de personne, ce qui était plutôt normal avec ce beau temps. Ils retrouvèrent un endroit tranquille. Madison installa la grande couverture et Laurie y prit place.

    - Allez viens James, on va jouer !! Déclarèrent les jumeaux en même temps.

    - J’arrive. Dit-il en les rejoignant.

    - Eh attendez-moi !! Ajouta Madison.

    Ils commencèrent à jouer. Madison tenait avec Hugo contre Théo et James. Bien que la jeune femme y mette toute sa bonne volonté, elle n’arrivait même pas au dixième de la cheville de leurs adversaires.

    - Vous voyez ce qu’on vous disait. Madie est archi nulle !! Souffla Hugo lors que le score atteignit quatre zéro.

    La jeune femme était mortifiée et rougit sous cette annonce.

    - C’est vrai que ce n’est pas super. Je vous propose qu’on change d’équipe, vous deux contre votre sœur et moi ? Proposa James.

    - C’est parti !! répondirent en chœur les deux garçons.

    C’est ainsi qu’ils reprirent une autre partie avec cette nouvelle donne. Les jumeaux se défendaient bien. La talent de James était contre balancé par le désastre ambulant qu’était Madison. Pourtant, elle fait beaucoup d’effort, remarqua son coéquipier. Après vingt minutes de jeu et de rire, les deux plus jeunes joueurs avaient remporté la partie. Chacun avait apprécié ce moment.

    - Bon on fait une pause. Annonça Madison, essoufflée.

    Elle donna une petite bouteille d’eau à chacun. Laurie était calme et silencieuse, elle écoutait son mp 3 en lisant un livre. Puis, elle se leva et s’approcha de ses frères.

    - On joue au ballon ? Demanda-t-elle.

    - Chouette !! Firent-ils, heureux qu’elle fasse une telle proposition.
    James resta aux côtés de Madison.

    - Je suis désolée d’avoir été si nulle. Vous avez découvert un nouveau défaut, le sport et moi, ça fait deux. Avoua-t-elle, gênée.

    - Arrêtez de vous excuser tout le temps. Je reconnais que vous n’êtes pas sportive mais vous êtes une excellente cuisinière. Je te propose que l’on se tutoie. Dit James avec sincérité.

    Oh waouh, un compliment !! Il aime ma cuisine !!! S’écria Madison.

    - Euh, d’accord. C’est vrai que c’est plus simple de se dire tu. Accepta-t-elle avec plaisir.

    - Super. En tous cas, j’ai passé un agréable moment et j’espère que les enfants aussi. Expliqua James.

    - Oh que oui, je peux te l’assurer. Je suis impuissante de ne pas pouvoir leur apporter cela. Je les aime de tout mon cœur mais je ne suis pas un garçon. Cela me brise le cœur. Lors de notre partie de base ball, leurs yeux pétillaient de bonheur. C’était si beau et j’étais si heureuse. Merci vraiment de ce que tu fais pour eux. Ils t’ont vite adopté, tu leur as fait un sacré effet. Se confia la jeune femme, en dévoilant ce qu’elle ressentait.

    - Tu leur apportes tout l’amour dont ils ont besoin. Cela se voit dans tes yeux. Ils t’aiment. Si tu l’acceptes, je peux de temps en temps venir les chercher pour jouer avec eux et faire du sport. Ajouta James.

    - Pourquoi fais-tu cela ? Je veux dire il y a quelques jours, on ne se connaissait pas et aujourd’hui tu es prêt à donner de ton temps pour les jumeaux. Je dois t’avouer que je suis un peu perdue. Avoua Madison, intriguée du comportement de son interlocuteur.

    - Effectivement, tu peux te poser la question. J’ignore moi-même pourquoi. Comme nous sommes dans le moment des confidences, j’aimerais te dire que tu me plais. Je sais c’est soudain. Dès que je t’ai vu, j’ai ressenti d’étranges émotions. Je n’arrive pas à les comprendre. Mais, j’ai envie de passer du temps à tes côtés. Et puis, notre passé se ressemble et cela me donne encore plus envie de t’aider. Annonça James, en la regardant dans les yeux. Il observait ses réactions face à ce qu’il venait de dire.

    Waouh eh bien là je suis stocké !!! Il a dit que je lui plaisais, j’y crois pas. Moi la banale, naïve Madison, je plais à un dieu vivant !!! Respire, respire. Pensa-t-elle, surprise. Comme toujours, ses joues rosirent.

    Bon voilà, c’est dit. Oh elle rougit, c’est bon signe. Alors, dis quelque chose ??? Se dit-il, impatient d’avoir une réponse.

    - Eh bien,….je ne sais pas…quoi dire. Je suis si étonnée que je…puisse…te plaire. Enfin, je suis….banale, je n’ai rien de…spécial. Tu dois avoir toutes les femmes que tu veux. Mais,….cela….me fait…plaisir. Et je dois bien t’avouer…que je…ressens quelque chose…..pour toi aussi. Bafouilla Madison, en baissant les yeux.

    Elle n’arrivait pas à affronter son regard. De sa main, il prit son menton afin qu’ils puissent se regarder. 

    - Madison, arrête ça s’il te plaît. J’adore voir des yeux et ton regard est magnifique. Je suis très touché et flatté que tu penses cela de moi. Contrairement à ce que tu peux croire, je ne suis pas un don juan. Tu es plus jeune que moi, c’est un fait. Mais, tu dégages quelque chose de spécial, tu es très mature pour ton âge. Tu t’occupes de deux enfants et d’une adolescente, en plus de ton travail et tes études. Tu fais face aux responsabilités et tu les affrontes avec force et courage. Je t’admire pour cela. Et puis, tu es si spontanée et naturelle. Tu ne te prends pas la tête. Tu ne savais pas qui j’étais et tu n’étais pas intéressé par ce que je représente mais seulement pour moi, James. J’adore quand tu rougis, cela déclenche tellement de chose chez moi. Détailla-t-il avec beaucoup d’émotion dans sa voix.

    Waouh, arrête là sinon je vais faire un arrêt cardiaque !!! Je n’en attendais pas tant dis donc. Je lui ai fait un sacré effet. Attends, il sait que j’ai un travail ?? S’interrogea Madison.

    - Je suis également très touchée que tu me dises tout cela. Je ne savais pas qui tu étais mais à cause d’un ami, je l’ai su le lendemain. Je t’assure que je ne changerais pas. Par contre, comment sais-tu que j’ai un travail et que j’étudie ? Dit-elle.

    - Un ami, quel ami ? Répliqua-t-il, inquiet.

    - Réponds d’abord à ma question. Ordonna-t-elle avec force.

    - Je dois t’avouer que j’ai demandé à un ami de faire des recherches sur les six adolescents délinquants et leurs familles. J’ai lu chacun des dossiers et quand je suis arrivé aux vôtres, en référence à celui de Laurie et elle, eh bien, j’ai été bluffé par ta situation, qui m’a rappelé la mienne. Avoua James, penaud.

    - Je vois. Je préfère que tu me demandes au lieu de te renseigner sur moi. Je n’aime pas du tout cela. J’espère que tu ne le feras plus à l’avenir. Etre riche et influent, ne te donne pas le droit d’aller fouiner dans ma vie quand bon te semble. Déclara Madison avec force.

    - Je ne voulais pas t’offenser. Je te le promets que je ne le ferais plus. Alors qui est cet ami ? Affirma James.

    - C’est moi ou tu es jaloux, Monsieur Canon ? Questionna Madison.

    Oups !!! Bordel, pourquoi tu l’as dit ??? C’est sorti tout seul. Voilà quand tu baisses ta garde, tu dis des conneries, ma vieille. Paniqua-t-elle.

    - Monsieur Canon ? Cela mérite des explications. Je suis très flatté, soit dites en passant. Dit-il en souriant.

    - Je suis morte de honte là. C’est ce qui m’ait venu à l’esprit quand je t’ai vu pour la première fois. Avoua-t-elle, embrassée.

    - J’aime bien monsieur Canon. Passons, je veux savoir qui est cet ami ? Réitéra James.

    - Tu ne lâcheras pas. C’est mon meilleur ami, il s’appelle Tom. Je le connais depuis plus de sept ans. C’est le seul ami que j’ai. Déclara Madison, gênée de cet aveu.

    - Ne sois pas gêné avec moi. Tu n’as avoir honte de rien. Ta vie n’a pas été facile. Comment avoir des amis avec toutes les responsabilités que tu as ? Affirma-t-il avec tendresse.

    - Merci. C’est fantastique que tu comprennes les choses sans que j’aie besoin de te le dire. Répondit la jeune femme, contente qu’il devine de qu’est sa vie.

    - Tu es déjà sorti avec ce Tom ? Questionna James avec appréhension.

    Madison le dévisagea et éclata de rire.

     

    Chapitre 6                                                                              Chapitre 8


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