• Madison et James se trouvaient dans la voiture de ce dernier. Il vit les réactions de la jeune femme et crut qu’elle lui en voulait d’avoir fouillé dans son passé sans son accord.

    - Je ne peux même pas imaginer ce que tu as pu vivre à cause de ce connard. Ta mère était à tes côtés c’était déjà ça. Dès que j’ai su la menace qu’il représentait, j’ai engagé un garde du corps pour ta protection. Je voulais que rien ne puisse t’arriver et j’ai eu raison. Ayden est arrivé à temps. Maintenant, nous allons voir le juge pour lui dire ce qui s’est passé et qu’il ne relâche pas ce pourri. Puis, nous demanderons une audience aux juges des affaires familiales afin qu’il t’accorde la garde exclusive des jumeaux. Je serais avec toi et nous allons affronter cela ensemble. Ajouta James, ému.

    La jeune femme fut surprise et le regarda avec étonnement. James ne comprit pas son regard.

    - Tu veux…dire…que tu veux…encore de moi…malgré ce que…. Dit-elle, en sanglota, sans pouvoir finir sa phrase.

    Je ne comprends rien là !!! Elle croyait que j’allais la laisser tomber ?? Mais pourquoi ?? Pensa James.

    - Tu penses qu’on va se séparer ? Demanda-t-il, intrigué.

    - Ce…n’est pas..ça. Enfin, tu sais ce qu’il…m’a fait… et…après ça…tu veux…encore…de moi ? Demanda-t-elle en bredouillant.

    Attends, elle croit que je ne veux plus d’elle à cause de son agression. Oh punaise, elle n’a pas compris que je l’aimais. Comment lui faire comprendre que quoi qu’il arrive, je l’aimerais toujours ?? Se questionna James.

    - Tu crois que je vais partir à cause de ton passé. Jamais je ne ferais cela. Je t’aime Madison. Quoi que tu aies pu vivre, cela ne changera rien à ce que je ressens pour toi. Je te vois toujours de la même façon. Tu n’y es pour rien dans ce qui s’est passé. C’est à cause de ce connard que tu as une telle image de toi, je comprends mieux à présent. Non seulement je t’aime toujours et je veux rester avec toi mais en plus, je vais t’aider à affronter les épreuves que le destin nous réserve. Je serais à tes côtés pour le meilleur comme pour le pire. Affirma James avec passion. 

    Waouh vraiment ?? Je n’y crois pas, je dois rêver là. Se dit Madison.

    - Cela sonne comme une demande en mariage. Lâcha-t-elle, gênée.

    - Effectivement. Je pense que tu n’as pas compris ce que je ressens pour toi. Je ne voulais pas t’en faire part pour ne pas que tu sois effrayé. Mais, je veux que tu sois ma femme, pas tout de suite. Je sais que c’est beaucoup trop tôt pour toi. Je veux me réveiller chaque matin et m’endormir chaque nuit à tes côtés, je veux vivre avec toi, les jumeaux et Laurie, je veux pouvoir te montrer comment l’amour entre deux personnes qui s’aiment peut être magnifique. Je veux voir le plaisir sur ton visage à chaque fois que nous ferons l’amour et je veux avoir des enfants avec toi. Depuis que je t’ai rencontré, il n’y a que toi qui existe. Je ne vois plus aucune autre femme. Je crois bien que j’ai été atteint par le coup de foudre. Je n’attends rien de ta part pour le moment. Je veux juste qu’on avance ensemble et qu’on apprenne à mieux se connaître. Nous irons à ton rythme. Lui détailla James, sûr de ses sentiments à son égard.

    Comment es-possible qu’un tel homme existe ? Il veut se marier avec moi. Quoi !! Le coup de foudre !! C’est si…waouh. Pensa-t-elle, étonnée par ce qu’elle venait d’apprendre.

    - Je ne m’attendais pas à ça. Oui j’ai peur car je n’ai jamais eu de petit ami alors cela me donne légèrement le vertige que tu parles déjà de mariage et de bébé. Je ne comprends toujours pas comment je peux te plaire autant alors qu’il y a un très grand nombre de femme plus…belle et plus…expérimentée que moi, avec une vie moins compliquée que la mienne. Tu ne fais pas dans la simplicité. Les jumeaux sont encore jeunes. Ils ne sont qu’au début de leur vie. Tu es prêt à élever des enfants qui ne sont pas les tiens. C’est si incroyable. On va y aller petit à petit et on verra bien, d’accord ? Déclara Madison.

    - On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Je suis prêt à élever tes frères et Laurie, cela ne me fait pas peur. Pour moi, tu es la plus belle et je dois t’avouer que je suis heureux d’être le professeur qui va t’enseigner l’art de l’amour. Que tu sois ma petite vierge sexy ne me dérange absolument pas, bien au contraire. Cela renforce mon excitation. Mais, je ne ferais jamais rien contre ta volonté, je te le promets. Répliqua James.

    Madison rougit comme à son habitude dès que la conversation tournait vers le sexe.

    - Je ne t’en veux pas que tu te sois renseigné à mon sujet, bien que je n’aime pas cette façon de procédé. Cela…m’a sauvé la vie. Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si tu ne l’avais pas fait. Je ne voulais pas de parler de son passé pour deux raisons. Déjà je ne voulais pas que ton regard change sur moi, j’ai bien saisi que non et tu resteras à mes côtés. L’autre est que je savais que tu voudrais me protéger. Je ne veux pas que tu dépenses de l’argent pour moi. Je veille très bien sur moi depuis des années et je ne veux rien changer. Par ailleurs, je ne veux pas que tu puisses avoir le moindre soupçon sur mon honnêteté. J’ai….peur qu’un…jour si l’on se dispute, car j’imagine que cela arrivera bien un jour, tu me le reproches. Je ne suis pas avec toi pour ton argent. Avoua Madison avec quelques hésitations.

    Tant pis c’est dit. Au moins, il saura ce que je ressens. Se dit-elle.

    - Je veux pouvoir te protéger si j’estime que tu cours un danger tout comme les enfants. Jamais je ne pourrais me le pardonnerais s’il vous arrivait quelque chose. Alors oui j’ai les moyens et je ferais appel à un garde du corps si c’est nécessaire. Jamais je ne te le reprocherais. Je sais que tu n’en veux pas à mon argent. Tu n’as pas à me le prouver. Sinon crois-moi, tu aurais déjà essayé. Si tu savais le nombre de femme qui tente de profiter de ma richesse dès la première seconde où elle me parle, c’est hallucinant. Je sais tout de suite les reconnaître. Et je peux t’assurer que tu es à l’opposé de ces femmes. Affirma James, confiant.

    - C’est ce qui s’est passé avec Sophie ? Dit-elle, sans faire attention.

    En voyant son expression, Madison eut qu’elle gaffée. Mais comment tu peux être bête ?? C’est malin maintenant. 

    - Je suis désolée. Dimanche, ton père a dit ce nom mais n’a rien dit de l’histoire. Il m’a dit que tu m’en parlerais quand tu serais prêt. Désolée, tu n’es pas obligé de m’en parler maintenant. Lâcha-t-elle, en baissant la tête.

    - Ce n’est pas grave. J’ai bien fouillé dans ton passé alors tu as le droit de savoir. Commença-t-il.

    Je ne veux pas savoir mais en même temps si. Je déteste déjà cette greluche rien qu’avec son nom. Allez, comment a-t-elle pu le faire souffrir autant ??

    - Je connais ton passé alors je vais t’en parler. Je ne voulais pas le faire car je ne veux en aucun cas que tu compares à elle. Je n’ai plus aucun sentiment à son égard. Continua James.

    Oh là là, ça ne sent pas bon. Allez Madison, sois forte. Tu devais bien te douter que tu n’es pas la première femme dans sa vie. Attends quoi, je suis jalouse ?? C’est bien un des signes de l’amour. Tu es foutue, ma vieille.

    - J’avais vingt-deux ans quand je l’ai rencontré au bal annuel de la société de mon père. Elle avait mon âge et j’ai été ébloui par sa beauté. Je tiens à te préciser que je n’ai pas ressenti un dixième de ce que je ressens pour toi. Elle était grande, avait de longs cheveux blonds, des yeux bleus, très élégante. Ajouta James.

    C’était Barbie quoi. Tout ce que je déteste. Comment pourrais-je me comparer à elle. Je suis son opposée ? Belle, grande, en mode séductrice j’imagine pfff.

    - Elle était mannequin et elle avait été invitée par l’associé son père. Nous avons discuté et je me suis laissé embobiner bien évidemment. J’étais jeune et je n’avais pas arrêté de travailler. Elle s’intéressait à moi, enfin je le pensais. Après la soirée, nous sommes sortis plusieurs fois ensemble et nous sommes devenus amants. Ce n’était pas ma première fois et elle savait y faire. Je croyais l’aimer. Mon père l’a rencontré et m’avait mis en garde. Cependant, je ne l’ai pas écouté. Deux mois plus tard, elle a voulu que nous habitons ensemble mais pas dans mon appartement modeste de l’époque. Je me suis laissé convaincre d’en acheter un hors de prix en plein de cœur de la ville. Je dépensais sans compter pour elle. Peu à peu, elle faisait moins de défilé et un jour, elle a cessé de travaillé. Elle ne faisait que les boutiques du matin au soir. Je voulais tellement lui faire plaisir et je me retrouvais avec des factures dans tout San Francisco. Poursuivit James.

    Mais quelle garce celle-là !!! Comment peut-on être aussi dépensière ?? Je n’en reviens pas.

    - Deux mois plus tard, j’ai reçu un appel de la banque me signalant un découvert. J’ai alors réalisé que j’avais dépensé plus d’un million de dollar en à peine six mois. Le soir même, mon ami Daryl m’a téléphoné en me disant qu’il l’avait vu avec un acteur en vogue. Elle me trompait et jouait ce jeu avec d’autres hommes en même temps. Je l’ai surpris dans leur chambre d’hôtel, je lui ai dit ses quatre vérités et je ne l’ai plus jamais revu. A cause de cette histoire, je n’ai plus jamais fait confiance à une femme jusqu’à aujourd’hui. J’ai eu quelques relations mais je gardais mes distances. Avoua James avec une expression déçue.

    Ca y est, elle est au courant de tout. Je n’en suis pas fier de m’être laisser berner aussi facilement mais c’est la vie. Dit James.

    - Quelle pute, c’est ignoble d’utiliser les gens de cette manière. Désolé de ce mot mais là, je n’en vois pas d’autres. Je n’y crois pas. Je suis désolée que tu aies vécu cela. Tu mérites d’être aimé pour toi James et pas pour Monsieur Cartlon le riche pdg. Tu as un très bon ami. Répondit Madison, énervée contre l’ancienne conquête de son petit ami.

    - Oui, Daryl a découvert le poteau rose et Elliot mon meilleur ami m’a ramassé à la petite cuillère. J’ai mis plus de deux ans à remonter la pente aussi bien psychologiquement que financièrement. J’ai revendu l’appartement que je détestais afin de m’offrir ma maison que j’ai actuellement. D’ailleurs, Daryl est tellement protecteur concernant mes relations, que je suis désolé de te le dire, mais il n’a pas pu s’empêcher d’enquêter sur toi. Répliqua James.

    - Je n’ai rien à cacher. Si cela a pu le rassurer et toi par la même occasion, je ne t’en veux pas. Je veux que tu comprennes que j’ai des sentiments pour toi James. Tu aurais été un simple employé d’une entreprise cela ne changerait rien à mes sentiments, ni à ma façon de me comporter envers toi. J’aimerais que toi et tes proches le compreniez. Assura Madison.

    - Selon mes proches, tu as passé le test. Mon père est ravi de t’avoir rencontré et tu lui as une excellente impression. Il a bien vu que tes sentiments envers son fils étaient bien réels. Annonça James, en souriant.

    Elle rougit sous ce compliment.

    - Merci d’avoir eu assez confiance en moi pour m’en parler. Je t’assure que si je la croise je lui arrache sa tignasse de Barbie. Elle va voir à qui elle se frotte. Pas touche à mon homme. Affirma Madison, très sérieuse.

    - J’adore voir ton côté possessif, bébé. J’ai l’impression que je peux te parler de tout. Lâcha James.

    - Ça me va. Je trouve que le dialogue est très important. Enfin c’est ma façon de voir une relation de couple. Ajouta Madison.

    - Je pense aussi. On est sur la même longueur d’onde. Continua James en souriant.

    Puis, voyant l’heure, ils prirent le chemin pour se rendre chez Madison. Laurie s’était occupée de ses frères et avait fait ses devoirs. Elle leur avait pris le bain et avait préparé le repas.

    James mangea avec eux. Il lui avait dit qu’il resterait cette nuit et que cela n’était pas négociable. Il avait peur qu’elle refasse des cauchemars et il voulait être là. Et puis, il n’était pas tranquille de la savoir sans protection. Il lui parla également de l’entrevue qu’il avait eue avec Laurie.

    Après avoir lue l’histoire aux jumeaux, James alla faire la vaisselle et laissa les deux sœurs discutaient entre elle. Il informa sa petite amie qu’elle pouvait prendre son temps avec Laurie.

    Madison se rendit dans la chambre de l’adolescente. Elle prit place à ses côtés sur le lit.

    - James m’a parlé de votre entretien. Tu veux qu’on regarde le dossier ? Demanda l’aînée.

    - Je veux bien mais avant je veux que tu m’expliques ce qui s’est passé aujourd’hui. Tu crois que je n’ai rien remarqué. Depuis dimanche, tu agis très étrangement et tu as eu à nouveau des cauchemars. Je suis assez grande pour comprendre et arrête de vouloir me protéger. Répliqua Laurie.

    Ah maintenant elle prend soin de moi, c’est si inattendu. Bon, allez comment vais-je pouvoir lui dire cela.

    - C’est étonnant de voir comment tu as changé en l’espace de deux semaines. Tu grandis et j’ai du mal à m’y faire. Je te protégerais toujours, c’est mon rôle en tant de grande sœur et aussi en tant que tutrice légale. C’est assez long à expliquer. Cependant, je vais te dire les grandes lignes et tu devras t’en contenter. D’accord ? Dit Madison.

    Laurie hocha la tête en guise de réponse.

    - Bien. Le père des jumeaux a eu un comportement inacceptable envers moi. C’est pour cela que maman l’a quitté. Il ne devait plus nous approcher mais il est revenu dimanche. Il voulait avoir la garde des jumeaux. Aujourd’hui, il est venu me voir et nous nous sommes disputés très violemment. La police est intervenue et James aussi. Je suis allée porter plainte. Un juge va décider s’il va en détention avant son procès. Je vais bien c’est l’essentiel. James veille sur moi, tu n’as pas à t’en faire. Je ne risque plus rien à présent. Raconta la jeune femme, fière d’elle, puisqu’elle n’avait pas bredouillé.

    - Je sais que tu ne m’as pas tout dit car tu veux me protéger alors je m’en contenterais. Tu pourras toujours compter sur moi à présent. J’en ai fini de mes conneries d’ado rebelle. Je te le promets. Aujourd’hui, je me suis remis à mes études. Je veux décrocher mon diplôme de fin d’année haut la main. Se confia l’adolescente.

    - Je te crois et je le remarque bien que tu fais d’énormes efforts depuis une semaine. Je te remercie pour avoir tout pris en main aujourd’hui. Si besoin, je suis là, je peux t’aider à réviser. Déclara Madison.

    - J’en prends note. Allez, ouvrons ce dossier. Répondit Laurie, avec impatience.


    Elle l’ouvrit et vit quelques photos récentes de ses parents. L’émotion la submergea et des armes se mirent à couler. Selon les informations recueillies, ils habitaient dans une maison à San Diego.

    Ils avaient réussi leurs rêves, Amelia était pédiatre à son compte et Greg travaillait à l’hôpital en cardiologie. Ils s’étaient mariés cinq plus tôt. Madison prit sa sœur dans ses bras.

    - Je voudrais les rencontrer Maddie. Je ne cesserais pas d’y penser sinon. Murmura Laurie, en pleurant.

    - Alors on ira, je te le promets. Répondit doucement l’aînée, en continuant à le bercer.

     

    Chapitre 25                                                                    Chapitre 27 


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